Vie politique - délégation parlementaire britannique à Baabda Lahoud : pas de paix sans un retour des réfugiés palestiniens chez eux

Devant une délégation parlementaire britannique qui effectue actuellement une tournée dans différents pays de la région, le président de la République Émile Lahoud a réitéré hier les conditions du Liban pour la réalisation d’une paix juste et globale au Proche-Orient. «Pas de paix sans un retour des réfugiés palestiniens chez eux», a-t-il affirmé, poursuivant : «Le Liban n’est nullement concerné par la distinction opérée entre les réfugiés de 1948 et de 1967. Il n’est pas concerné non plus par le droit au retour qui serait accordé à un nombre limité d’entre eux, ou encore par les aides financières qui sont proposées à certains pays hôtes en échange du maintien des réfugiés chez eux». Le chef de l’État a enfin résumé comme suit les conditions du Liban pour l’instauration d’une paix juste, globale et durable dans la région : «La libération du Golan syrien, le droit sacré des Palestiniens au retour, et la création d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale». La délégation britannique, qui était accompagnée de l’ambassadeur David McLennan est formée des députés Menzles Campell (libéral), Neil Gerrard (travailliste) et Nicholas Anbyn (conservateur). Elle devait se rendre par la suite au Sérail où elle a rencontré le Premier ministre Sélim Hoss. Le président Lahoud a reçu en outre l’ancien ministre français Bernard Stasi, en présence de l’ambassadeur Philippe Lecourtier. À l’issue de l’entretien, M. Stasi s’est félicité de l’initiative que l’État libanais a prise concernant la création d’un bureau de plaintes à l’instar de celui qui existe en France, et dont M. Stasi est lui-même responsable. Parmi les autres visiteurs du palais de Baabda : les députés Camille Ziadé, Nicolas Fattouche, Antoine Hitti et le député élu Abdallah Farhat.