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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : manque d'entrain

C’était le calme plat hier sur le marché des changes de Beyrouth où l’offre en dollar tendait à se contracter pour ne pas dépasser le potentiel d’une demande limitée aux besoins commerciaux courants des opérateurs. Cela étant, la Banque du Liban (BDL), qui s’est déclarée toujours prête à vendre le billet vert à 1 514,00 LL et à l’acheter à 1 501,00 LL, n’a guère senti le besoin d’intervenir grâce à la présence d’une contrepartie valable à l’offre de cette monnaie en dehors d’elle et au haut de cette fourchette. Dans ce contexte, le dollar devait être, d’un côté, fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis déjà un an, et d’un autre côté, négocié entre 1 513,50 et 1 514,00 LL, ont indiqué les cambistes. Pourtant, ce mouvement n’a pas pu prendre beaucoup de dimensions en raison de la réticence du marché à l’offre comme à la demande. En effet, le volume d’affaires de la journée d’hier aurait atteint au total quelque sept millions de dollars, entièrement échangés à l’achat et à la vente par les banques de la place sans aucun recours à la BDL. Coup d’arrêt à la chute libre de l’euro À l’étranger, l’euro a repris des couleurs hier en repassant au-dessus du seuil de 0,87 dollar qu’il avait cassé dans la matinée en Europe à 0,8630 dollar, dans l’attente de la réunion des ministres des Finances de l’Union européenne à Versailles aujourd’hui et sur des spéculations concernant une éventuelle intervention de la Banque centrale européenne (BCE). La monnaie unique est restée en revanche au plus bas face à la devise nippone, sous le seuil de 92 yens dans la perspective d’une hausse des taux japonais. «L’euro est un peu plus ferme car les opérateurs revoient leurs positions en attendant la réunion des ministres européens des Finances de vendredi à dimanche», a expliqué hier un économiste londonien. Cela d’autant que le ministre français des Affaires européennes Pierre Moscovici estimait que cette réunion va adresser des «messages» aux marchés à propos de la dégringolade de l’euro. De fait, les opérateurs spéculent d’ores et déjà sur le risque d’une intervention de la BCE. À cet égard, les opérateurs ont été sensibilisés par les propos attribués hier au président de la Bundesbank Ernst Welteke, l’un des membres les plus écoutés du conseil de la BCE, selon lesquels celle-ci souhaite que la monnaie unique soit forte et entend garantir sa stabilité à l’avenir, car sa dépréciation ne reflète «ni les fondamentaux économiques dans la zone euro ni la croissance positive en Europe». La perspective d’une intervention a été renforcée aussi par une déclaration faite hier par le porte-parole de la Commission européenne, Gerassimos Thomas, selon lequel cette dernière «pense que le niveau actuel de l’euro ne reflète pas la solidité des fondamentaux économiques de la zone euro», laissant entendre qu’il s’attend à ce que l’euro s’apprécie. Enfin, la monnaie unique a aussi profité de la publication hier de bons chiffres sur la production industrielle en Allemagne qui a augmenté de 3,5 % en juillet par rapport à juin, atténuant les craintes d’un affaiblissement de la croissance récemment nourries par certains indicateurs de la première économie de la zone euro. Par ailleurs, la livre sterling est restée généralement faible face au dollar, après la décision largement anticipée de la Banque d’Angleterre de maintenir son principal taux d’intérêt à 6,00 %. Cela étant, les opérateurs, qui ont pris conscience non seulement du pententiel de croissance de l’économie européenne mais aussi d’une éventuelle intervention de la BCE, ont estimé devoir prendre leurs gains sur le dollar, le faisant négocier à New York, comme suit : – 0,8730 pour un euro contre 0,8705, la veille – 1,4375 pour un sterling contre 1,4370 – 2,2405 DM contre 2,2475 – 7,5140 FF contre 7,5370 – 1,7740 FS contre 1,7785 – 2 217,95 lires contre 2 224,85 – 105,05 yens contre 105,85. Bourse de Beyrouth : soutenue par les bancaires À la Bourse de Beyrouth, la baisse des actions A de Solidere de 8 1/4 à 7 7/8 dollars a été compensée hier par la hausse de celles de la catégorie B de 8 1/4 à 8 5/8 dollars, dans un marché autrement soutenu par la hausse des actions C de la Banque libanaise pour le commerce et de la Byblos Bank. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a augmenté de 0,37 % à 66,40 points ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires de 0,65 % à 141,22 points. Ce mouvement s’est produit encore une fois dans des volumes d’affaires relativement étoffés avec 283 774 actions d’une valeur globale de 995 770 dollars. Tendance mitigée sur les marchés boursiers américains Sur les places boursières internationales, le scénario a été hier à New York à l’inverse des deux dernières séances où Wall Street renouait avec la baisse contrairement à la Bourse électronique Nasdaq qui a rebondi après deux baisses assez nettes mardi et mercredi. Ce sursaut du marché Nasdaq s’est opéré en dépit de l’irrégularité des valeurs de l’Internet, grâce à une bonne tenue de la biotechnologie, des titres de la haute technologie (fabricants d’ordinateurs et de logiciels). En revanche, la tendance était au rouge à Wall Street hier, après deux séances de hausse à la suite de l’avertissement lancé par le groupe chimique DuPont sur ses résultats pour l’exercice 2000. Cela d’autant que la récente flambée des prix pétroliers sur le marché mondial devait avoir des répercussions sur les résultats d’autres sociétés utilisant le pétrole comme matière première. De plus, les groupes américains tournés vers l’exportation, à leur tête DuPont, Dow Chemical, Union Carbide... et qui figurent dans le Dow Jones des industrielles (DJIA), ont pesé sur cet indice. Ainsi, contrairement au Nasdaq, qui a frôlé le seuil des 4 100 points, le DJIA est tombé d’un plus haut à 11 323,87 points à un plus bas à 11 223,24 points, avant d’afficher en préclôture, à 23h heure locale de Beyrouth, 11 298,07 points, en baisse de 12,57 points sur la veille. Les Bourses européennes en progrès modéré Les marchés boursiers européens ont été en progrès modéré pour la plupart hier en fin d’après-midi, la bonne orientation des pétrolières et une reprise des technologiques dans l’après-midi ayant permis de compenser la baisse accusée par le secteur de la chimie après un «profit warning« de l’américain DuPont. Lors de la clôture de la plupart des marchés d’Europe, l’indice paneuropéen FTSE Eurotop 300 a progressé de 2,88 points, soit 0,17 %, à 1 695,97, tandis que l’Euro Stoxx 50, limité aux valeurs vedettes de la zone euro, a affiché une avance un peu plus marquée, de 29,75 points, soit 0,56 %, à 5 328,99. Paris a clôturé sur un gain de 0,55 % mais Londres a fini en léger repli de 0,08 %. Francfort, de son côté, a progressé de 0,55 %. En prévenant que ses résultats 2000 seraient inférieurs aux attentes du marché, en raison du renchérissement de l’énergie et des matières premières ainsi que de la baisse de l’euro, DuPont a provoqué un recul du compartiment européen de la chimie qui, dans son ensemble, a abandonné 1,23 %. Toutefois, les hausses les plus fortes de la journée se sont rencontrées dans les compartiments des assurances (+1,00 %) et des services publics (+0,39 %), qui ont l’un et l’autre bénéficié d’achats «défensifs». À la chimie, ICI et BASF ont perdu chacune 2,4 %, après l’avertissement de DuPont. «On n’apprécie pas tellement ce qui se passe aux États-Unis ; il y a des révisions de recommandations à la baisse et DuPont est loin d’être encourageant, a noté un analyste de banque à Francfort. Il y a un peu plus d’intérêt pour les cycliques en Europe (...)». Parmi les valeurs qui se sont le mieux comportées dans la journée, le groupe de services publics allemand E. On gagne 2,7 % et les assureurs Allianz et Munich Re poursuivent leur progression, prenant 1,7 et 1,8 % respectivement. Tokyo : la baisse continue La Bourse de Tokyo a clôturé jeudi sur une nouvelle baisse de 0,6 %, sa huitième séance consécutive de recul, affectée par les ventes de valeurs technologiques à la suite de la contraction du Nasdaq la veille, selon des opérateurs. L’indice de référence Nikkei-225 a perdu 99,41 points à 16 300,46 points. C’est la première fois depuis août 1998 que le Nikkei enregistre une baisse de huit jours consécutifs. L’indice Topix terminait en hausse, pour la première fois en huit jours, de 2,05 points à 1 486,29 points. Cette série de baisse a débuté le 30 août, alors que le Nikkei franchissait la barre des 17 000 points à la clôture pour la première fois depuis plus d’un mois. Les échanges se sont élevés à 545 millions d’actions, contre 522,3 millions mercredi. Les valeurs en baisse ont été les plus nombreuses, 738 contre 506 en hausse et 161 inchangées. «Les ventes ne se sont pas cantonnées aux semiconducteurs, elles se sont réparties sur l’ensemble du marché», a indiqué un directeur de Cosmo Securities, Hiroshi Sato. «Mais les valeurs liées aux ressources naturelles progressaient dans la foulée du prix du pétrole», a-t-il ajouté après que le prix du baril a atteint son plus haut niveau en dix ans mercredi. L’arrivée à échéance des contrats et options sur contrats à terme vendredi a également contribué à l’intensification du mouvement de vente, a expliqué M. Sato. «La baisse du marché new-yorkais a refroidi les ardeurs du marché ici», selon l’analyste de la Nikko Securities Kazue Mayuzumi.
C’était le calme plat hier sur le marché des changes de Beyrouth où l’offre en dollar tendait à se contracter pour ne pas dépasser le potentiel d’une demande limitée aux besoins commerciaux courants des opérateurs. Cela étant, la Banque du Liban (BDL), qui s’est déclarée toujours prête à vendre le billet vert à 1 514,00 LL et à l’acheter à 1 501,00 LL, n’a...