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Actualités - CHRONOLOGIE

UE - Welteke, Fabius et Eichel multiplient les déclarations de soutien à la monnaie unique Les responsables européens vantent un euro en déperdition(photo)

La Banque centrale européenne (BCE) souhaite que l’euro soit «fort», a indiqué hier l’un des membres les plus écoutés de son conseil des gouverneurs, le président de la Bundesbank Ernst Welteke. Il a affirmé dans un discours prononcé à Francfort que la valeur actuelle de la monnaie unique européenne ne reflétait «ni les fondamentaux (économiques) dans la zone euro» ni «les perspectives de croissance positives en Europe». «Le conseil de la BCE a un grand intérêt à ce que la monnaie soit forte», a-t-il dit, alors que l’euro est en pleine dégringolade face au dollar. À 13h00 GMT, l’euro cotait 0,8719 dollar, contre 0,8663 dollar quatre heures plus tôt et 0,8705 dollar mercredi soir à New York. «La BCE a montré de façon convaincante qu’elle garantira également à l’avenir (la) stabilité de l’euro», a ajouté le président de la Banque centrale allemande, faisant référence à la valeur interne de la monnaie. «La stabilité interne des prix induit une monnaie forte», a-t-il martelé rappelant que «les prix à la consommation en Europe sont stables». C’est la première fois qu’un haut responsable de la BCE s’exprime sur la situation de la monnaie unique depuis que l’euro a crevé son niveau plancher par rapport au dollar et peine à sortir d’une spirale baissière. Les responsables politiques des pays de la zone euro ont multiplié hier les déclarations de soutien à leur monnaie, dont la dépréciation contribue à nourrir l’inflation en renchérissant le prix des produits importés, à commencer par les produits pétroliers libellés en dollar. Le ministre français des Finances Laurent Fabius et son homologue allemand Hans Eichel ont ainsi estimé lors d’une conversation téléphonique que les fondamentaux des économies européennes ne justifiaient pas le niveau actuel de l’euro, a indiqué hier le ministère français des Finances. Une position reprise mot pour mot par la Commission européenne. «Le taux actuel de l’euro n’est pas approprié et nous nous attendons à une appréciation de la monnaie unique européenne», a déclaré Gerassimos Thomas, porte-parole de Pedro Solbes, commissaire européen chargé des questions monétaires. La dégringolade de l’euro sera au cœur des discussions des ministres de l’Économie et des Finances de la zone euro réunis au sein de l’Eurogroupe (ex-Euro 11) aujourd’hui à Versailles. Certains économistes estiment qu’un geste politique fort pourrait enrayer la chute de la monnaie. Mais, pour d’autres experts, seule une intervention de la BCE sur le marché des changes pour acheter de la monnaie européenne a des chances d’avoir un effet.
La Banque centrale européenne (BCE) souhaite que l’euro soit «fort», a indiqué hier l’un des membres les plus écoutés de son conseil des gouverneurs, le président de la Bundesbank Ernst Welteke. Il a affirmé dans un discours prononcé à Francfort que la valeur actuelle de la monnaie unique européenne ne reflétait «ni les fondamentaux (économiques) dans la zone euro»...