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Actualités - REPORTAGES

Hagop Pakradouni : la communauté arménienne n'est pas divisée

Quatre-vingt deux pour cent du nombre des électeurs arméniens dans la capitale se sont prononcés en faveur des candidats dits de l’entente arménienne qui regroupent des représentants des partis Tachnag, Henchag et des indépendants. Cependant, seuls deux des sept candidats de l’entente ont été élus. Il s’agit de Sebouh Hovnanian (Tachnag), qui s’est présenté au Metn-Nord sur la liste du ministre de l’Intérieur Michel Murr, et de Georges Kassargi (indépendant), membre de la liste d’Élie Skaff pour la circonscription de Zahlé. Le ministre Arthur Nazarian (indépendant), Hagop Pakradouni (Tachnag) et Estephan Abajian (indépendant) tous trois membres de la liste de l’Action nationale du président Sélim Hoss, ainsi que Melkon Safarian (Henchag), membre de la liste de l’entente de Tammam Salam, et Abraham Dédéyan, membre de la liste de Fouad Makhzoumi, ont été battus. La communauté arménienne n’est pas divisée. Les scores enregistrés par les candidats de l’entente arménienne prouvent l’unité des rangs internes et leur représentativité communautaire. Par contre, Hagop Kassarjian, Serge Tersarkissian et Jean Ogasbian, qui se sont présentés sur la liste de la Dignité de Rafic Hariri, n’ont obtenu que 2 080 voix du total des suffrages des votants arméniens dans la capitale, soit 18 %. La loi électorale, qui a divisé Beyrouth en trois circonscriptions pour les législatives 2000, a laminé la force du bloc que représentaient les voix de la communauté arménienne. Les électeurs inscrits sur les listes de vote ont été répartis comme suit : 11 209 à Beyrouth I, 13 098 à Beyrouth II, 36 090 à Beyrouth III. Dans la première circonscription, 3 299 Arméniens ont voté, dont 3 046 pour Abraham Dédéyan contre 253 pour les autres candidats ; dans la deuxième circonscription, 1 996 électeurs ont voté, dont 1 574 au profit du candidat de l’entente Melkon Safarian contre 422 pour les autres ; et dans la troisième circonscription, 7 771 électeurs ont voté, dont 6 366 pour les candidats de l’entente arménienne, contre 1 405 pour les candidats arméniens de la liste Rafic Hariri. «La coalition a perdu une bataille mais n’a pas perdu la guerre», déclare Hagop Pakradouni, membre du bureau politique du Tachnag et candidat malheureux sur la liste de Sélim Hoss, qui affirme que «le bloc de voix arménien a fondu dans la déferlante sunnite». «Dès le départ, les choses ont été tirées au clair avec nos colistiers. Le bloc arménien a été laminé et ne pouvait qu’apporter un coup de pouce aux membres de la liste», dit-il. Depuis 1953, tous les candidats officiels de la communauté arménienne ont été élus à l’exception d’un accident en 1972 au profit de George Kassarji, qui n’était pas à cette époque le candidat officiel de la communauté. «Les partis arméniens, à l’instar des autres partis au Liban, ont le droit d’avoir une position et une décision politique autonomes. La communauté arménienne a certaines spécificités que les autres composantes de la société libanaise doivent respecter», dit M. Pakradouni. Une des conditions posées par l’ancien Premier ministre Rafic Hariri aux candidats arméniens de sa liste était qu’ils figurent, une fois élus, au sein de son bloc parlementaire. Une condition refusée par les partis Tachnag et Henchag. M. Hagop Pakradouni regrette que les électeurs beyrouthins n’aient pas voté en plus grand nombre pour les candidats arméniens, qui n’ont obtenu dans la troisième circonscription que 1 500 voix chrétiennes. S’inscrivant en faux contre ceux qui accusent le Tachnag de ne pas être un parti ouvert et de pratiquer une politique hégémoniste au sein de la communauté arménienne, M. Pakradouni fait état d’efforts continus pour une intégration totale des membres de la communauté arménienne dans la vie civile et urbaine libanaise. À preuve, dit-il, que près de la moitié des sièges du conseil municipal de Bourj-Hammoud ont été cédés à des Libanais non arméniens, tout comme certains moukhtars de la région de Médawar.
Quatre-vingt deux pour cent du nombre des électeurs arméniens dans la capitale se sont prononcés en faveur des candidats dits de l’entente arménienne qui regroupent des représentants des partis Tachnag, Henchag et des indépendants. Cependant, seuls deux des sept candidats de l’entente ont été élus. Il s’agit de Sebouh Hovnanian (Tachnag), qui s’est présenté au...