Le BCCN redoute le retour de celui qui a accablé le Liban sous les dettes

Le Bureau central de coordination nationale (BCCN) a critiqué les propos du président de la Chambre Nabih Berry qui a qualifié de «coassements» les déclarations de ses adversaires politiques. Il a également critiqué la non-représentativité des récentes élections et s’est félicité des appels de M. Walid Joumblatt à la réconciliation nationale. Dans un communiqué publié hier, le BCCN a déploré «l’arrogance dans le ton du discours de M. Berry, qui a qualifié de coassements de grenouilles les déclarations de ses adversaires politiques et d’ingérence flagrante l’appui offert à certains candidats démocratiques, comme si tout le monde se devait d’applaudir au passage de l’autobus qui doit le transporter du Liban-Sud à la place de l’Étoile». Au niveau de la loi électorale, le BCCN estime que «la victoire de certains candidats, tel M. Massoud Achkar, à l’échelle de leurs régions respectives et leur échec à celle de la circonscription sont une preuve certaine de l’injustice des élections. Le taux élevé de boycottage dans les différentes régions est indicatif de l’amertume et du refus de toutes les tentatives de marginalisation». «Le BCCN se félicite des courageuses prises de position nationales de M. Walid Joumblatt dans son appel au dialogue lancé à tous les leaders libanais», poursuit le BCCN, qui «estime à leur juste valeur les propos de M. Georges Haoui sur la nécessité de restituer au Liban sa libre décision et sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire». Pour le BCCN, «la simple réussite aux élections de quelques opposants ne parviendra pas à sortir le pays du bourbier et seul le retrait de toutes les forces non libanaises est susceptible de redonner confiance aux Libanais dans leur pays et d’y encourager les investissements tant locaux qu’étrangers». En conclusion, le BCCN affirme que «l’emprise de l’argent sur les récentes élections menace le pays du retour de celui qui l’a accablé sous les dettes et qui se présente actuellement en sauveur».