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Actualités - REPORTAGES

Priorité à la sauvegarde du patrimoine irakien(photos)

«L’archéologie et le patrimoine font partie des priorités de l’État irakien. Dans cette optique, nous faisons tout notre possible pour assurer la sauvegarde de nos biens culturels». C’est en ces termes que le ministre de la Culture et de l’Information irakien, Homam Abdel Khalek Abdul Ghafour, a résumé la politique de son pays face à l’histoire. Lors d’une interview accordée à L’Orient le-Jour, le ministre a expliqué les différentes démarches suivies au sein de son ministère afin d’atteindre cet objectif. «La richesse de l’Irak en vestiges archéologiques est si importante que la gestion de ce patrimoine sera, dans les mois à venir, confiée à une organisation nationale. Car la tâche est trop lourde pour être uniquement gérée par la Direction générale des antiquités. L’organisation pourra alors assurer un suivi plus spécialisé aux différents niveaux des prospections, entretiens et restaurations ainsi qu’une meilleure sensibilisation à l’histoire de l’Irak sur les plans local, régional et international», précise M. Abdul Ghafour. Le peuple irakien est continuellement informé des découvertes archéologiques. Des publications spécialisées mais aussi des informations historiques vulgarisées destinées au grand public et surtout aux enfants sont diffusées régulièrement par le ministère de l’Éducation. «Et pour encourager la visite des sites, nous organisons des festivals culturels depuis plusieurs années, qui revitalisent les monuments archéologiques. Les centaines de spectateurs qui assistent tous les ans au Festival de Babylone visitent le site et approfondissent ainsi leurs connaissances de l’histoire de notre pays». De plus, la visite guidée des musées archéologiques, fermés depuis 1991, reprend actuellement, principalement à l’intention des écoliers et des universitaires. Durant la guerre du Golfe et les révolutions au nord et au sud du pays qui ont eu lieu par la suite, l’Irak a énormément souffert du pillage de ses sites archéologiques et de ses musées. Face à une telle perte, les autorités irakiennes ne sont pas restées inactives. «Après avoir inventorié les objets pillés des musées, nous avons alerté toutes les associations régionales et internationales. Dans le but de les récupérer, nous avons organisé, en 1994, un congrès international qui a permis la création de centres internationaux au Japon et en Italie afin de poursuivre les investigations concernant les antiquités irakiennes volées et sorties clandestinement de notre pays. Certes, les recherches se poursuivent au niveau international, mais nous tentons aussi de combattre le vol localement par la surveillance et l’application de loi. La peine capitale est ainsi appliquée aux pilleurs d’objets archéologiques arrêtés aux frontières. De même, une nouvelle loi protégeant les antiquités et le patrimoine, à l’intérieur du pays, attend d’être ratifiée. Les voleurs devront payer des amendes plus lourdes et subiront de plus longues peines de prison».
«L’archéologie et le patrimoine font partie des priorités de l’État irakien. Dans cette optique, nous faisons tout notre possible pour assurer la sauvegarde de nos biens culturels». C’est en ces termes que le ministre de la Culture et de l’Information irakien, Homam Abdel Khalek Abdul Ghafour, a résumé la politique de son pays face à l’histoire. Lors d’une interview...