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Actualités - CHRONOLOGIE

L'internationalisation de Jérusalem est inacceptable

«La paix, c’est maintenant ou jamais», affirme le président égyptien Hosni Moubarak pour qui Yasser Arafat «n’acceptera jamais» un partage de souveraineté sur les lieux saints de l’Islam à Jérusalem, dans une interview à paraître dans Le Figaro. «Pour aboutir à un accord-cadre, c’est maintenant ou jamais» estime M. Moubarak attendu à Paris pour un entretien avec le président français Jacques Chirac. Pour M. Moubarak, «ce sont les Israéliens qui ont la marge de manœuvre la plus grande» et que «c’est à eux de faire preuve de souplesse». «Ce que nous visons, c’est une souveraineté totale, du côté israélien comme du côté palestinien» au sujet de la question centrale de Jérusalem qui bloque les négociations de paix. Selon lui, «les Palestiniens n’accepteront jamais», une souveraineté partagée avec un contrôle israélien de la sécurité dans les quartiers palestiniens. De même l’internationalisation de Jérusalem-Est «inacceptable». «La seule solution, c’est d’aborder Jérusalem comme un “paquet”. La partie est de Jérusalem-Est est très facile à définir. Il y a les lieux saints musulmans, c’est-à-dire l’Esplanade des mosquées, le quartier chrétien, le quartier arménien, le quartier juif. Je pense que le Mur des lamentations, sur le lequel repose l’Esplanade des mosquées, pourrait être laissé aux Israéliens avec le quartier juif», affirme-t-il. «Ensuite, poursuit-il, on pourra concevoir deux souverainetés : israélienne sur l’ouest, palestinienne sur l’est. Peu importe ! D’un secteur à l’autre, d’un lieu saint à l’autre, la liberté d’accès sera totale». Le chef de l’Autorité palestinienne «Yasser Arafat n’acceptera jamais un compromis qui se traduirait par le maintien de la souveraineté israélienne sur les lieux saints de l’Islam. Aucun musulman au monde ne le lui pardonnerait et les Palestiniens se soulèveraient immédiatement (...) Je le répète on ne peut pas lancer une bouée à Barak et laisser Arafat se noyer», ajoute-t-il. Si les Palestiniens et les Israéliens «sont vraiment décidés à attaquer de front tous les obstacles, j’ai bon espoir que l’on arrive à un accord-cadre pendant le mois de septembre», dit-il encore. «L’urgence, c’est de s’entendre sur un “accord-cadre” avec pour priorité le partage de Jérusalem (...) Si les parties réussissent à s’entendre sur l’“accord-cadre”, peu importe qu’il leur faille encore deux ou trois ans pour finir avec tous les détails». «Mais c’est Jérusalem qui commande la suite», insiste-t-il. M. Moubarak refuse cependant de donner des détails sur les diverses «options pour sortir de l’impasse» et qui seraient acceptables aux deux parties. Le président égyptien joue un rôle de premier plan pour rapprocher les points de vues, et a rencontré mardi à ce sujet le président américain Bill Clinton. «Je compte informer Jacques Chirac des tractations en cours et voir avec lui ce que la France, qui préside l’Union européenne, peut faire pour aider à relancer la négociation. Les quinze ont un intérêt direct au maintien de la stabilité au Proche-Orient (...) La France a les moyens d’exercer une influence très positive», selon lui.
«La paix, c’est maintenant ou jamais», affirme le président égyptien Hosni Moubarak pour qui Yasser Arafat «n’acceptera jamais» un partage de souveraineté sur les lieux saints de l’Islam à Jérusalem, dans une interview à paraître dans Le Figaro. «Pour aboutir à un accord-cadre, c’est maintenant ou jamais» estime M. Moubarak attendu à Paris pour un entretien avec...