L'ancien Premier ministre confère avec Joumblatt à Koraytem Hariri : le prochain Cabinet doit refléter les résultats des législatives

À quatre jours du scrutin législatif dans les trois circonscriptions de Beyrouth, une rencontre a groupé hier à Koraytem l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et le leader du Parti socialiste progressiste, M. Walid Joumblatt. Cette réunion, qui a eu lieu en présence de délégations et de notables des familles druzes de Beyrouth, a été placée sous le signe de la solidarité et de l’union entre les deux leaders à l’occasion de la bataille de Beyrouth. Aussi bien M. Hariri que le chef du PSP ont appelé leurs partisans à voter en masse pour les listes de l’opposition dans la capitale sans avoir recours au panachage. S’adressant aux représentants des familles druzes de la capitale, M. Joumblatt a déclaré : «Nous souhaitons que vous votiez en un seul bloc comme ce fut le cas au Chouf, à Aley et à Baabda». Prenant à son tour la parole, M. Hariri a déclaré : «Comme l’a souligné Walid bey (M. Joumblatt), nous sommes ensemble sur la même voie, et j’espère que nous demeurerons solidaires. Il s’agit là d’un vaste courant politique qui rétablira l’équilibre dans le pays et qui améliorera la situation. Je vous invite tous à voter tôt et à déposer dans l’urne toute la liste. Nous devons montrer que les habitants de Beyrouth de toutes les confessions et de toutes les communautés voteront en un seul bloc dimanche. C’est grâce à une telle solidarité que le changement deviendra une réalité». Et d’ajouter : «Nous avons gagné la première phase de la bataille, mais nous n’avons pas remporté la victoire. Celle-ci ne se réalisera que dimanche prochain. Ou bien nous remporterons la victoire, ou bien nous ferons match nul. Ce dernier cas de figure constituera pour nous une perte. Cette bataille déterminera notre sort à tous pour les prochaines années. Nous ne devons pas remettre en cause la victoire de Walid bey dans la montagne ou celle de nos alliés au Liban-Nord». Le prochain gouvernement Par ailleurs, M. Hariri a souligné que la formation du prochain gouvernement devait tenir compte des résultats du scrutin législatif. Il a toutefois refusé de dire s’il était candidat à la présidence du Conseil. «Le gouvernement doit refléter les résultats des législatives, conformément à la Constitution», a notamment déclaré l’ancien Premier ministre. Sinon, «on s’écartera du renforcement des institutions et du respect de la loi», a-t-il affirmé dans un entretien à l’AFP. M. Hariri s’est refusé à dire s’il était candidat au poste de Premier ministre. «La question est prématurée», selon lui. Pour l’ancien président du Conseil, «les consultations parlementaires contraignantes, qui se dérouleront après le scrutin crucial de dimanche à Beyrouth, trancheront la question».