Jolo Washington refuse de négocier la libération de l'otage américain

Les États-Unis ont affirmé hier qu’ils ne feraient pas de concessions aux rebelles musulmans d’Abu Sayyaf qui retiennent un otage américain dans le sud des Philippines, mais ont officiellement demandé l’aide des Philippines en vue d’obtenir sa libération. «Nous ne verserons pas de rançon, nous ne changerons pas de politique, nous ne relâcherons pas de prisonniers ni ne ferons une quelconque concession qui récompense la prise d’otages», a ainsi déclaré dans un communiqué l’ambassade américaine à Manille au sujet de l’enlèvement de Jeffrey Schilling, originaire d’Oakland, en Californie. Les ravisseurs réclament, en échange de leur otage, la libération de Ramzi Youssef, emprisonné aux États-Unis pour un attentat commis contre le World Trade Center à New York. Les rebelles se sont prononcés, par ailleurs, pour une médiation internationale incluant la Libye, mais aussi l’Irak, la Corée du Nord et les États-Unis. «Nous voudrions informer le gouvernement philippin et le gouvernement américain qu’à compter de demain nous sommes prêts à négocier avec eux», a déclaré à ce propos un porte-parole d’Abu Sayyaf. En ce qui concerne les six otages européens encore détenus sur l’île de Jolo, les négociateurs philippins prévoient leur libération dans une quinzaine de jours.