Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Nabil de Freige explique sa candidature aux côtés de Hariri Un député ? C'est un employé à plein-temps au service de l'Etat (photo)

ndre à Tunis en 1994 pour rencontrer les chefs de l’OLP – soit opposé à un compromis avec les Palestiniens. Mais ce compromis, à ses yeux, doit répondre aux exigences israéliennes en ce qui concerne la sécurité, Jérusalem et le maintien de blocs de colonisation. Tout comme M. Sharon, il refuse de négocier sans un arrêt préalable de la violence. À ce propos, il avait exigé dès le déclenchement de l’intifada l’arrêt des pourparlers, allant contre l’opinion de la majorité du gouvernement. Selon la presse israét candidat au siège des minorités dans la deuxième circonscription de Beyrouth (Mousseitbé, Bachoura et Rmeil), sur la Liste de la Dignité, celle de Rafic Hariri, aux côtés de Béchara Merhej, Yéghia Djerdjian, Walid Eido et Bassem Yamout. «Lorsque j’ai terminé mes études de commerce et d’administration, je suis rentré à Beyrouth gérer avec mon père des domaines agricoles dans la région de Baalbeck, j’ai passé toute la guerre entre Achrafieh et la Békaa, loin de tout ghetto confessionnel. Je me suis toujours senti bien dans tous les milieux». Faculté d’adaptation dont il doit certainement profiter au cours de sa campagne électorale, non ? «Ça, je vous le dirai lundi prochain…». Qu’est-ce qui l’a poussé à présenter sa candidature cette fois-ci, en l’an 2000 ? «Il faut profiter des circonstances qu’offre la conjoncture politique, maintenant il faut se préparer pour la paix : il faut impérativement commencer à mener la bataille socio-économique». Quelle sera sa première priorité s’il se retrouve le 27 septembre place de l’Étoile ? «Je pense sincèrement que ce qui me tient à cœur c’est ce qui motive l’ensemble des candidats à ces législatives : combattre la pauvreté, batailler pour la santé et les écoles publiques, l’assurance-vieillesse. Tous ces problèmes ne peuvent pas être résolus par une seule personne, l’homme-providence, je n’y crois pas du tout. Ce qu’il nous faut, ce sont des groupes de travail, comme le fait Rafic Hariri». Parlons-en de Rafic Hariri, justement. On dit qu’il est impossible qu’un de ses colistiers puisse avoir un avis qui diverge du sien, on dit même qu’il ne travaille qu’avec des «marionnettes», c’est vrai ? «Absolument pas. Lorsqu’il est arrivé au Sérail, je me suis opposé à lui au sujet de l’Hippodrome, et il a fini par se laisser convaincre, il a changé d’avis. Il suffit simplement de le lui prouver. Dans tous les cas, il nous appelle très souvent pendant cette campagne pour nous demander notre avis, on se réunit régulièrement». Est-ce qu’il adhère au programme du courant haririen ? «Évidemment. Les possibilités sont énormes et nous partageons la même vision du Liban. Je le répète, je suis pour les partis, avec un programme, je suis pour les débats télévisés par exemple». De quel parti «classique» se sent-il le plus proche ? «Aucun, et si je suis dans le courant de Hariri, c’est que je considère qu’il prône le Liban pour tous. Rafic Hariri n’est pas simplement qu’un leader sunnite, il n’a aucun esprit confessionnel. Je n’aurais jamais adhéré à la Liste de la Dignité, même si son programme socio-économique avait été idéal. Politiquement, je suis laïc et ce que je veux, c’est un courant national». Jeunesse et énergie Pierre Amine Gemayel, Émile Émile Lahoud, Salah Honein, Mousbah el-Ahdab, Abdallah Farhat, Farid Haïkal el-Khazen, Farès Souaïd entre autres ont été élus au Mont-Liban et au Liban-Nord. Leur dénominateur commun : leur jeunesse, leur énergie nouvelle, le sang neuf. Pour Nabil de Freige, c’est la même chose qui se prépare. «Les gens, apparemment, ont envie et besoin de sang neuf, de nouvelles idées, de programmes beaucoup plus que de noms connus et reconnus». Nabil de Freige est concerné par les jeunes, leurs problèmes, les visas qu’ils mendient aux ambassades. «D’abord, je suis partisan du vote à 18 ans, et puis ce que nous voulons faire avec la Liste de la Dignité, c’est de dire aux investisseurs de venir au Liban, de créer des emplois, de faire travailler nos jeunes». La réconciliation nationale… Par quels biais pourra-t-on y arriver ? La réponse est nette, sans aucun atermoiement : «Il faut que la communauté chrétienne participe, activement, au scrutin, même en votant blanc. C’est impératif». Comment peut-on commencer à résoudre la crise socio-économique dans laquelle se débat le pays ? «En réduisant les impôts, répond tout de go Nabil de Freige, en diminuant les taxes douanières sur les produits importés. En réformant l’administration et ses formalités : aujourd’hui on se sent coupable lorsque l’on veut investir au Liban». Et la présence syrienne au Liban ? «Il faut qu’il y ait un consensus national pour que les forces syriennes partent, volontairement. Dans tous les cas, chaque Libanais ne veut que son armée, partout, et moi aussi, sauf que je n’ai pas envie que leur départ crée des problèmes supplémentaires». Comment le conçoit-il, le rôle de député ? «Celui du député traditionnel, c’est de rendre des services. Notre but, c’est de faire en sorte que plus personne n’ait besoin de nos services, justement. Que ces services soient, comme dans tous les pays, assurés par l’État. Les députés ici, en grande majorité, ne font rien pour que les gens n’aient plus besoin d’eux, ils font tout pour rester, encore et toujours, des “zaïms”». Pour lui, un député doit connaître ses limites, l’intelligence de dire, lorsque c’est le cas, «je ne sais pas». Pour lui, un député ne doit être qu’un employé à plein-temps au service de l’État. À bon entendeur… Dernière question : comment voit-il les élections dimanche prochain, celles au Liban-Sud, à la Békaa et surtout à Beyrouth ? La capitale connaîtra-t-elle, à l’image du Mont-Liban, un raz-de-marée de l’opposition ? «Je crois surtout que ce sera un ras-le-bol par rapport à la situation actuelle». Un raz-de-marée donc… «Je pense, oui». Réponse lundi prochain.
ndre à Tunis en 1994 pour rencontrer les chefs de l’OLP – soit opposé à un compromis avec les Palestiniens. Mais ce compromis, à ses yeux, doit répondre aux exigences israéliennes en ce qui concerne la sécurité, Jérusalem et le maintien de blocs de colonisation. Tout comme M. Sharon, il refuse de négocier sans un arrêt préalable de la violence. À ce propos, il avait...