Le climat politique chargé inquiète les responsables syriens Entretien Bachar el-Assad-Hoss hier à Damas

Entamé la semaine dernière par une visite du président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, le défilé inhabituel de personnalités politiques libanaises, en pleine campagne électorale, s’est poursuivi hier à Damas. Après M. Berry, suivi de l’ancien président de la République Élias Hraoui et de l’ancien chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, le chef de l’État syrien, M. Bachar el-Assad, a reçu hier, à Damas, le président du Conseil, M. Sélim Hoss. Le président Assad s’est également entretenu hier avec le secrétaire général du Hezbollah cheikh Hassan Nasrallah, accompagné de Hajj Hussein Khalil. À son retour de Damas, M. Hoss s’est arrêté à Anjar, où il a été reçu par le chef des SR syriens au Liban Ghazi Kanaan, avant de gagner le palais présidentiel de Baabda, où il a fait le point de ses entretiens de la journée avec le chef de l’État, le président Émile Lahoud. Les entretiens de M. Hoss avec le président syrien ont porté sur «des questions qui intéressent les deux pays frères», a annoncé un communiqué laconique de l’Ani (officielle). Selon des sources proches des personnalités qui se sont rendues à Damas, il semble que le climat politique chargé marquant la campagne électorale de Beyrouth et les échanges d’accusations et d’attaques personnelles dans les médias ont alarmé le pouvoir syrien qui tente de calmer le jeu. Dans un entretien accordé à la télévision du Hezbollah, el-Manar, le chef du gouvernement, tout en justifiant l’utilisation de Télé-Liban pour défendre la politique du gouvernement, a affirmé : «Demain ou après-demain, les attaques personnelles auront pris fin, car nous n’approuvons pas ces procédés». De fait, on notait dès dimanche soir que les clips virulents dirigés contre l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri, sur Télé-Liban, avaient disparu. Au sujet de sa visite à Damas, M. Hoss a déclaré : «Elle s’est faite sur une invitation du président Bachar el-Assad. Elle a porté sur des sujets d’intérêt commun aux deux pays et n’a aucun rapport avec les élections».