La France veut aider le pouvoir à bâtir un bilan indépendant et démocratique

Le président Jacques Chirac a salué hier, devant la conférence annuelle des ambassadeurs de France, «l’application de la résolution 425» du Conseil de sécurité de l’Onu, avec l’évacuation du Liban-Sud par l’armée israélienne. «La France, chacun le sait, est l’amie du Liban et de tous les Libanais, aux moments difficiles comme aux moments où l’espoir reprend le dessus», a-t-il dit, assurant que son ambition était «d’aider les autorités libanaises à étendre leur souveraineté sur tout leur territoire et à bâtir un Liban indépendant, rassemblé, démocratique et moderne, vivant en bonne entente avec tous ses voisins». «La France, a-t-il insisté, continuera à apporter toute sa contribution à la stabilité du Liban et de la région. Elle le fera au Conseil de sécurité, par son activité diplomatique, par sa présence dans la Finul et par l’effort qu’elle mène en faveur de la reconstruction du pays, notamment au niveau de l’Union européenne». S’agissant de la Syrie, le président Chirac a souhaité «que les fils de la discussion entre la Syrie et Israël soient renoués», estimant que «le statu quo n’est dans l’intérêt d’aucun des deux pays». «Notre position, équilibrée, vise à aider le président Bachar el-Assad et le Premier ministre Ehud Barak à trouver les chemins d’une paix juste, globale et durable. Mon objectif est qu’ils parviennent à surmonter la méfiance», a expliqué Jacques Chirac qui avait été le seul chef d’État occidental à se rendre aux obsèques du président Hafez el-Assad. Enfin, pour le président français, «l’espoir est toujours là» en ce qui concerne le volet israélo-palestinien du processus de paix. «La recontre de Camp David n’a pu se conclure par un accord mais elle a montré que le président Yasser Arafat comme le Premier ministre Ehud Barak étaient déterminés à faire la paix des braves», a-t-il affirmé. «La France, pour sa part, avec ses partenaires de l’Union européenne, est prête à accompagner la paix et à apporter sa contribution à la garantie des accords qui seraient conclus», a promis M. Chirac.