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Actualités - REPORTAGES

P. Pharès : briser le mur du silence(photo)

Ce qui frappe en premier chez le général Paul Pharès, c’est sa voix calme, posée, mais ferme. Sa candidature au siège maronite pour la circonscription de Kesrouan-Jbeil, il l’explique en deux mots : «Colère et tristesse». «Ce qui est triste, c’est que sur environ 1200 candidats, pas un n’a suffisamment de courage pour dénoncer la mainmise syrienne sur le Liban. Je suis un général à la retraite, j’ai fait la guerre contre les Palestiniens et les Syriens, et mon but n’est pas d’être député. Je veux briser le mur du silence et faire savoir au monde entier que le Liban est sous occupation», déclare-t-il. Selon lui il est nécessaire de «transformer les élections en référendum sur la présence syrienne». «Si nous gardons le silence, le Liban sera sacrifié aux prochaines négociations de paix. Qu’est-ce qui empêche les Américains de donner à Bachar el-Assad la permission de rester vingt autres années au Liban ?», poursuit-il sur le même ton paisible. «On a fait de mon pays un mohafazat syrien, et les Libanais ne ripostent toujours pas. Ce silence, qui pour les Américains est synonyme de résignation, me fait peur», souligne-t-il. Et de citer les dirigeants syriens selon qui «l’armée syrienne se maintient au Liban à la demande du peuple libanais». Pour le général Pharès, «mieux vaut boycotter que de participer sous le plafond syrien. L’idéal est de transcender ce plafond, de se situer au-dessus de tout ça. «C’est là mon but», annonce-t-il. Il affirme également qu’il n’a pour équipe «qu’un certain nombre de jeunes volontaires». «On m’empêche de passer à la télévision, de défendre mes idées», ajoute-t-il. «On a arrêté mon neveu parce qu’il gardait un de mes tracts dans sa voiture, on m’a appelé sur mon téléphone mobile et on a proféré avec haine des menaces à l’encontre de mes filles. J’ai déposé une plainte officielle qui est restée lettre morte. Ensuite, on a rappelé le chauffeur militaire qui était à mon service. Pourtant, je refuse de capituler : je sais bien à quoi je m’expose en présentant ma candidature», poursuit-il. «Mon message aux Libanais est le suivant : arrêtez d’avoir peur. Personne ne peut entraver la volonté d’un peuple tout entier», conclut le général Pharès.
Ce qui frappe en premier chez le général Paul Pharès, c’est sa voix calme, posée, mais ferme. Sa candidature au siège maronite pour la circonscription de Kesrouan-Jbeil, il l’explique en deux mots : «Colère et tristesse». «Ce qui est triste, c’est que sur environ 1200 candidats, pas un n’a suffisamment de courage pour dénoncer la mainmise syrienne sur le Liban. Je suis un...