Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

N. Zwein : quand on se fige, on meurt(photo)

Najib Zwein est, à 56 ans, un révolutionnaire pur et dur. Son crédo : la lutte «contre l’occupant syrien et la passivité». «Quand on se fige on meurt», lance-t-il avec conviction. Sa candidature au siège maronite à Kesrouan-Jbeil entre selon lui dans le cadre d’un combat qu’il entend mener jusqu’au bout, «celui du Liban, de la souveraineté et du départ de toutes les forces étrangères du pays». De village en village, il prêche le départ des Syriens et la liberté retrouvée à une population sidérée par ce discours percutant. En 1968, il est de ceux qui fondent le «Tanzim». «Il fallait réagir aux accords du Caire et aux opérations des Palestiniens. Nous avons senti le danger qui menaçait l’entité libanaise, son unité, son identité et son avenir», affirme-t-il. C’est en 1976 que Najib Zwein rencontre le général Michel Aoun, qu’il seconde entre 1988 et 1990 en tant que membre du Bureau central de coordination national. Responsable de l’information au sein du BCCN dès 1989, il assure le déplacement des foules au «Palais du peuple» à Baabda et intègre le Front libanais sous la présidence de Dany Chamoun. Depuis 1992, il n’a pas arrêté son activisme politique, et pour cause : «Je me porte candidat pour permettre au Liban de recouvrer sa dignité et sa souveraineté, pour m’insurger contre un état de fait qui m’est intolérable. Il n’est pas de résurrection pour le Liban tant qu’il s’y trouve encore des soldats autres que Libanais». «Nous demandons également l’amendement du système de Taëf qui nous a été imposé de force le 13 octobre 1990 par la Syrie», poursuit-il. Affirmant qu’il a «des relations fraternelles avec toute personne qui œuvre pour la libération du Liban», il s’est néanmoins présenté en tant que candidat indépendant. N’est-il pas en faveur du boycottage ? «J’ai boycotté les élections de 1992 et 1996, mais maintenant j’ai décidé de poursuivre le combat d’une autre manière. Les partisans du boycottage ont raison de s’abstenir. Mais il y a deux moyens de lutter : s’opposer de l’extérieur, ou s’infiltrer pour donner des coups de pieds… les deux cherchent à faire triompher les mêmes principes», poursuit-il. «Que ceux qui croient au boycottage s’abstiennent, mais pas dans la passivité, et que ceux qui désirent participer, le fassent librement», indique-t-il. N’est-il pas l’objet de pressions ? «Ils ont démoli les vitres de ma voiture et m’ont laissé un message me sommant de retirer ma candidature dans un délai de 48 h. et de ne plus demander le départ de la Syrie». «Ils arrachent continuellement mes affiches, mais je ne mène pas un combat de portraits pour me faire élire député. Je sais quels sont les risques quand on défend des idées pareilles», souligne-t-il. Après les élections, Najib Zwein n’entend pas en rester là. Il prépare la création d’un mouvement, le «Rassemblement pour le Liban du futur». «Mon message est le suivant : Il est temps pour nous tous de lutter, d’attaquer, de passer à l’offensive» conclut-il.
Najib Zwein est, à 56 ans, un révolutionnaire pur et dur. Son crédo : la lutte «contre l’occupant syrien et la passivité». «Quand on se fige on meurt», lance-t-il avec conviction. Sa candidature au siège maronite à Kesrouan-Jbeil entre selon lui dans le cadre d’un combat qu’il entend mener jusqu’au bout, «celui du Liban, de la souveraineté et du départ de toutes les forces...