Liban-Sud - Echanges de menaces entre Beyrouth et Israël La Finul n'entend pas jouer un rôle de gendarme à la frontière

La Finul a clairement fait savoir hier aux autorités libanaises et israéliennes qu’il n’est pas question pour elle de jouer le rôle de gendarme à la frontière où les incidents, notamment au niveau de la Porte de Fatma, se multiplient. La force intérimaire de paix a réagi ainsi à un appel de l’armée israélienne qui a réclamé un déploiement des Casques bleus et de l’armée libanaise à la frontière afin qu’un terme soit mis aux jets de projectiles, pierres, bouteilles et cocktails Molotov contre ses soldats. «Les Casques bleus ne sont pas une force de police», a déclaré le porte-parole de la force intérimaire de paix, M. Timor Goksel, en laissant entendre que la Finul a appelé les autorités libanaises à maintenir la sécurité au niveau de la frontière, mais qu’elle n’a toujours pas obtenu de réponse à sa demande. Beyrouth qui refuse de déployer l’armée à la frontière a toutefois rapidement réagi aux menaces israéliennes d’une nouvelle occupation du Liban-Sud. Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a estimé qu’«après ce qui s’est passé, les Israéliens réfléchiront cent fois avant de prendre une décision quelconque», alors que le ministre de l’Information, Anouar el-Khalil, a fait remarquer que «la Résistance est toujours sur le pied de guerre ».