La Cour suprême du Chili a ordonné hier la levée de l’immunité parlementaire du général Augusto Pinochet, ouvrant ainsi la voie à un éventuel procès de l’ancien dictateur dans son propre pays. Par 14 voix contre six, la Cour a décidé que l’ancien «caudillo» chilien ne devait plus bénéficier de cette immunité en tant que sénateur à vie. Cette décision de la plus haute juridiction du pays est sans appel. Elle ouvre la voie à un procès au Chili pour atteinte aux droits de l’homme durant les «années de plomb» (1973-90) de la dictature de Pinochet, qui est âgé aujourd’hui de 84 ans. Seul un avis rendu par des médecins indépendants, le déclarant «fou» ou «dément», pourrait permettre à Pinochet d’éviter un procès. Le juge chilien Juan Guzman, qui instruit 154 plaintes contre l’ancien dictateur, doit attendre le résultat de ces examens médicaux, auxquels doit se soumettre Pinochet en raison de son âge, avant de pouvoir le poursuivre formellement. Des centaines d’adversaires de Pinochet, qui attendaient la décision devant la Cour suprême, ont accueilli dans la joie la levée de son immunité. Sur le plan international, cette décision a été saluée par les capitales occidentales et les principales associations de défense des droits de l’homme.
La Cour suprême du Chili a ordonné hier la levée de l’immunité parlementaire du général Augusto Pinochet, ouvrant ainsi la voie à un éventuel procès de l’ancien dictateur dans son propre pays. Par 14 voix contre six, la Cour a décidé que l’ancien «caudillo» chilien ne devait plus bénéficier de cette immunité en tant que sénateur à vie. Cette décision de la...
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