Santé - Congrès sur l'art dentaire à Genève Grâce aux progrès de la parodontologie, on peut désormais garder ses dents

Grâce aux progrès de la parodontologie, on peut désormais garder ses dents Les progrès des thérapeutiques parodontales – c’est-à-dire celles liées aux problèmes des gencives – joints à une meilleure compréhension des mécanismes pathologiques, permettent aujourd’hui de conserver de plus en plus de dents naturelles. Indépendamment du fait que les implants ont lieu de plus en plus souvent dans des bouches partiellement dentées, le problème qui se pose aujourd’hui est de savoir si certaines dents naturelles doivent être maintenues ou remplacées par des implants. De nombreux critères de décisions permettent de répondre à ces questions. Ce dossier a été longuement traité lors du Congrès de la fédération européenne de parodontologie, qui s’est déroulé récemment à Genève. La Société française de parodontologie avait ainsi organisé une séance axée sur les résultats à long terme en thérapeutique parodontale et implantaire et avait sélectionné cinq spécialistes parmi ses membres pour la représenter. Cette séance a été présentée par cinq médecins français, dont un franco-libanais, le professeur Jean-Marie Mégarbané. Les dentistes et les chirurgiens venus des quatre coins de la planète ont pu assister à des communications scientifiques et à des études cliniques et expérimentales sur les avancées les plus récentes en parodontologie et implantologie. D’autre part, le programme scientifique, qui était d’un excellent niveau, a couvert tous les domaines de l’implantologie et de la parodontologie. Les interventions des plus grands noms de la parodontologie française et libanaise ont été particulièrement remarquées au cours de ce congrès. Le Dr Franchi (Paris) a expliqué l’attitude à adopter face aux récidives localisées : matériaux à libération lente, antibiothérapie et chirurgie. Le Dr Benque (Toulouse) a fait pour sa part le point sur les risques infectieux. Le professeur Mora (Bordeaux) a parlé des incidences prothétiques dans le traitement parodontal. Le professeur Mégarbané (Beyrouth), quant à lui, a mis l’accent sur l’intégration de l’alternative implantaire dans la gestion des cas parodontaux après 25 ans de maintenance. Enfin, le Dr Davarpanah (Paris) a conclu en explicitant la maintenance à long terme dans le traitement implantaire. Le soutien des dents La parodontologie traite des tissus de soutien des dents. Les affections parodontales peuvent aggraver, avec des intervalles d’activité plus ou moins réguliers, certaines maladies insidieuses et chroniques, comme le diabète, l’accouchement de prématurés ou les problèmes cardio-vasculaires. Bien que le facteur microbien soit l’agent déclenchant, d’autres paramètres, tels que le tabac, le stress, la prédisposition génétique et l’état de santé en général peuvent affecter la gravité et le cours de la maladie, ainsi que son traitement. Les recherches actuelles ont mis en évidence cette corrélation étroite entre les maladies parodontales et certaines manifestations de santé. Les intervenants ont donc insisté sur la prévention, précisant que celle-ci ne devait pas se limiter aux soins dentaires, loin de là. Aux États-Unis, on parle de plus en plus d’une médecine parodontale. Et le traitement parodontal peut être aussi bien médical que chirurgical et implantaire. Chaque patient devra être informé au préalable de toutes les éventualités de traitements pour pouvoir adopter avec son médecin celui qui s’adapterait le mieux à son cas précis. L’ensemble des intervenants de ce congrès de parodontologie se sont rendus à l’évidence : les soins de qualité permettent la reconstitution d’une dentition saine, fonctionnelle et esthétique à long terme. On en a ainsi fini avec les vieux râteliers de nos grands-pères.