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Actualités - CHRONOLOGIE

Pétrole Bel avenir pour les grands groupes, même en cas de repli des cours

Les groupes pétroliers devraient continuer à voir la vie en rose à long terme et à engranger de copieux bénéfices grâce à leurs solides gains de productivité, même en cas de tarissement de la manne apportée depuis le début de l’année par la flambée des cours du pétrole, estiment les analystes. Depuis début juillet, les dirigeants du secteur se font un plaisir d’annoncer des résultats trimestriels et semestriels records, affichant une croissance à deux ou trois chiffres. Dernier en date, l’espagnol Repsol-YPF a annoncé hier une hausse de son bénéfice net consolidé au premier semestre 2000 à 1,14 milliard d’euros, soit un bond de 301 % par rapport à la même période de 1999. Le numéro un mondial, l’américain Exxon-Mobil, avait publié le 25 juillet un bénéfice net avant éléments exceptionnels de 8,3 milliards d’euros, en hausse de 116 % par rapport aux six premiers mois de l’année dernière. L’anglo-néerlandais Royal Dutch Shell et le britannique BP, qui se battent pour la deuxième place du classement mondial, ne sont pas en reste. Le premier affiche une progression de 106 % de son bénéfice net après ajustement au premier semestre, à 6,873 milliards d’euros, tandis que le second rapporte un résultat ajusté à 7 milliards d’euros sur la période, soit une hausse de 197 %. Tous avouent que le triplement des prix du pétrole depuis début 1999 a été une aubaine. À Londres, le cours du baril de Brent (pétrole de la mer du Nord) a bondi de près de 10 dollars à 30 dollars le baril environ grâce aux restrictions de production décidées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en mars 1999. Et le baril reste désepérément cher, malgré deux ouvertures des vannes par le cartel cette année. Les experts estiment pourtant que des prix aussi élevés ne sont pas soutenables à long terme. Selon Chris Buckley, analyste du secteur à Merrill Lynche, à Londres, ils devraient se replier avant de se stabiliser juste au-dessus de 20 dollars le baril l’année prochaine. Mais malgré un léger tarissement de la manne des prix du brut, les analystes sont optimistes pour l’avenir des compagnies pétrolières. Car elles ne se sont pas contentées de bénéficier passivement d’une conjoncture favorable. «Si les cours du pétrole baissent, les bénéfices des groupes seront moins élevés que leurs records actuels, mais ils resteront confortables, car les cours de pétrole ne devraient pas s’effondrer jusqu’à leurs niveaux de l’an dernier. Et, surtout, les coûts de production auront été largement réduits», note Chris Buckley. Les groupes commencent déjà à recolter les fruits de leurs efforts de réformes structurelles. La plupart ont largement réduit leurs coûts, à l’image de Shell, qui avait lancé un vaste programme de restructuration fin 1998, effrayé par le niveau catastrophique des prix du pétrole.
Les groupes pétroliers devraient continuer à voir la vie en rose à long terme et à engranger de copieux bénéfices grâce à leurs solides gains de productivité, même en cas de tarissement de la manne apportée depuis le début de l’année par la flambée des cours du pétrole, estiment les analystes. Depuis début juillet, les dirigeants du secteur se font un plaisir...