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Actualités - CHRONOLOGIE

Les sorties de la semaine Un intermède dansé en attendant la guerre du Patriot(photos)

C’est bien, c’est même très bien, de lancer un «gros morceau» en pleine saison d’été: l’expérience prouve que le public ne demande qu’à bouger. L’ennui, le problème plutôt, c’est qu’on n’a pas toujours un «Gladiator» et un «M.I.2» à programmer. La semaine prochaine (soit le vendredi 18), c’est le film de Roland Emmerich «The Patriot» (avec Mel Gibson), qui doit tenter de prendre le relais. Un film sur la guerre d’indépendance aux États-Unis qui a déclenché quelques controverses en Angleterre. Cette semaine, sort le film de Nicholas Hytner, «Center Stage», un plaisir pour les amateurs de ballets. Par ailleurs, Raya Abi-Rached s’occupe de «East is East» et de «Down To You». Prochain film français annoncé: «On connaît la chanson», d’Alain Resnais. « Fame » – version danse 2000 Center Stage, de Nicholas Hytner L’alternative est simple: ou on aime le ballet, classique et moderne, ou l’art de la danse laisse indifférent. Entre ces deux réactions, une attitude médiane reste cependant possible: on peut aller voir ce film pour l’agrément du spectacle – plutôt, d’ailleurs, que pour l’intérêt, très relatif, d’une histoire passablement banale. De toute façon, un fauteuil confortable dans une salle réfrigérée tempère les exigences des amateurs de cinéma. On s’occupe d’abord de ceux qui ne s’intéressent guère aux entrechats, pointes, pas de deux et autres figures des ballets classiques (ils auront quand même droit à quelques improvisations sur des musiques «rock» et «techno» qui ne manquent ni de rythme ni d’invention). Le scénario de Center Stage est bâti sur un chassé-croisé d’intrigues professionnelles et amoureuses. Nous sommes à New York, où un groupe de garçons et de filles passionnés de danse suivent les cours – d’une rigueur extrême – qui permettront à certains d’entre eux d’entrer dans le fameux «New York City Ballet». Cet aspect du film rappelle l’ambiance du film à succès d’Alan Parker, Fame (80) – sans oublier le pas très réussi A Chorus Line, de Richard Attenborough (85). Avec tous les clichés qu’engendrent inévitablement les situations de ce genre. De quoi alimenter des feuilletons télévisés par la suite, ce qui avait été le cas avec Fame. Par contre, les amateurs de ballets sont copieusement servis. À part les répétitions, on a droit à plusieurs représentations d’une qualité magistrale. Au programme, entre autres: Le lac des cygnes (Tchaïkovsky), Roméo et Juliette (Prokofiev), Don Quichotte (Tchaïkovsky), Casse-Noisettes (du même), Coppélia (Delibes) et La Belle au bois dormant (encore Tchaïkovsky). Plus, dans un autre registre, des danses modernes d’une réelle originalité. Nicholas Hytner, s’il avait signé (en 94) l’intéressant The Madness of King George (film resté inédit chez nous), avait raté (en 96) The Crucible, maladroite adaptation de la pièce d’Arthur Miller, Les sorcières de Salem (le film avait été un échec, au Liban comme ailleurs). Avec Center Stage, il a fait un travail conventionnellement correct – sans plus. Mais il a disposé d’une troupe de premier plan. Le couple des professeurs, impitoyablement dévoués à leur mission, est joué par Peter Gallagher (Jonathan Reeves) et Donna Murphy (Juliette Simone), qui donnent du fil à retordre à leurs élèves. Lesquels font tous preuve d’un enthousiasme convaincant. Et puis, les danseurs et les danseuses, dominés par deux étoiles (mâles) d’un éclat extraordinaire. À savoir Ethan Stiefel (Cooper), premier danseur de l’American Ballet Theatre, et Sascha Radetsky (Charlie), venu de San Francisco et qui était passé par le mythique «Bolshoi» de Moscou. Tous deux bondissent, s’envolent et tournoient à en donner le vertige. Prodigieux! De quoi se laisser tenter. N.B.: À l’actif, ou plus exactement au passif, de Hytner, également une comédie, The Object Of My Affection (98), avec Jennifer Aniston, aujourd’hui Mrs Brad Pitt. Un film – vu à Beyrouth – d’une rare insignifiance. ÉLITE, EMPIRE/SODECO/ GALAXY/MKALLÈS « Fish and Chips », excusez mon français ! East is East, de Damien O’Donnell Fish and Chips est le titre français (eh oui !) de ce film purement britannique qui n’aurait jamais dû sortir de Grande-Bretagne. Traditionnellement, depuis quelque temps déjà, un film anglais, chaque année, connaît un grand succès commercial dans le monde : ce fut le cas de Trainspotting de Danny Boyle en 1996, de The Full Monty de Peter Cattaneo en 1997, ainsi que de Lock Stock and Two Smoking Barrels de Guy Ritchie en 1998. Mais East is East, à la différence des précédents, n’est pas un film au goût de tous les publics. La raison est simple : il décrit un aspect de la communauté pakistanaise tellement spécifique en Grande-Bretagne qu’il faudrait y vivre (et encore !) pour en apprécier l’humour. Certes, le comique y est évident, mais une fois cela passé, on se demande vraiment l’intérêt que pourrait avoir East is East auprès de notre public qui ne pourra jamais être concerné par les aspects sociaux de l’histoire. L’intrigue évolue autour d’une famille mixte, dans l’Angleterre des années 70, dont le père pakistanais est marié en secondes noces à une femme anglaise qui lutte pour garder une cohésion dans son foyer. Les enfants, eux, sont tiraillés entre leur identité pakistanaise et leur environnement purement anglais. Le tout est présenté sous la forme d’une série d’imbroglios soutenus par un comique de situation qui amuse au début mais finit par lasser. Le film fut produit par la télévision britannique et était a priori conçu pour paraître sur le petit écran, et cela est ostensible, mais très vite son succès l’a mené aux salles de cinéma. S’il est vrai que la balance entre dramatique et comique est bien soutenue dans le film, les prestations, elles, sont un peu forcées et le mélodrame finit par ressembler aux films indiens de «Bollywood» ! On ne comprend toujours pas (si ce n’est son succès conmmercial en Angleterre) les raisons de sa sortie au Liban. CONCORDE et PLANÈTE/ABRAJ Je t’aime, tu m’aimes... et alors ? Down To You, de Kris Isacsson Freddie Prinz Junior est la nouvelle idole des adolescents aux États-Unis. Depuis ses apparitions dans I Know What You Did Last Summer et She’s All That de Robert Iscove, il enchaîne les films et on murmure que rien que sa participation au projet assure le succès du film. Nous nous permettrons d’émettre des réserves sur cela, vu la qualité moyenne des films dans lesquels Prinz joue, qui s’apparentent plutôt à des feuilletons télévisés. Down to You analyse les problèmes de l’amour adolescent, dans le même esprit que Splendor in the Grass d’Elia Kazan, même si les deux films ne sont en aucun point comparables. Il serait blasphématoire d’identifier le talent de Prinz Junior et Julia Stiles à celui de Warren Beatty et Natalie Wood. Deux jeunes adolescents se rencontrent donc à l’université et tout va pour le mieux jusqu’au jour où ils grandissent, alors rien ne va plus... un point c’est tout ! Romantisme à l’eau de rose et banalité sont au rendez-vous. Le film plaira aux amateurs de comédies romanesques qui, bien qu’édulcorées, restent insipides. EMPIRE/DUNES/SOFIL, ESPACE, St.- ÉLIE
C’est bien, c’est même très bien, de lancer un «gros morceau» en pleine saison d’été: l’expérience prouve que le public ne demande qu’à bouger. L’ennui, le problème plutôt, c’est qu’on n’a pas toujours un «Gladiator» et un «M.I.2» à programmer. La semaine prochaine (soit le vendredi 18), c’est le film de Roland Emmerich «The Patriot» (avec Mel...