Justice Poursuites du parquet contre l'agresseur du cameraman de Télé-Liban

Le procureur général près la cour d’appel de Beyrouth Joseph Maamari a décidé de porter plainte contre le capitaine des FSI à la retraite Saadallah Chalak, aujourd’hui employé à l’Université américaine de Beyrouth (AUB), pour volonté délibérée de nuire. La plainte a été transmise pour instruction au juge Riad Abou Ghida. M. Maamari a pris soin, auparavant, de recueillir de nouveau la déposition du cameraman de Télé-Liban Abbas Chéhab, agressé par l’officier à la retraite à l’occasion d’une cérémonie organisée à l’AUB au cours de laquelle M. Hariri avait pris la parole. La cérémonie avait été contestée par un courant estudiantin qui a hué l’ancien chef de gouvernement et qui a été réprimé par le service d’ordre de l’AUB. Blessé, le cameraman a dû être hospitalisé. M. Maamari a également confié au poste de gendarmerie de Hobeiche le soin d’enquêter au sujet de la plainte déposée par Télé-Liban dans la même affaire. Notons par ailleurs que la station de télévision Future a annoncé hier dans un communiqué que le parquet militaire avait convoqué, dans la soirée du 22 août, l’un de ses cameramen Hussein Saneh. Ce dernier s’est rendu de nuit au siège de la police militaire, où il a été interrogé deux heures durant, et relâché sous caution d’élection de domicile. La Future a souligné que son employé a été traité avec beaucoup d’égards. La Future, note-t-on, avait filmé l’échauffourée qui avait opposé les étudiants de l’AUB au service d’ordre de l’université. Mise au point du syndicat des rédacteurs Le syndicat des rédacteurs de presse a publié une mise au point, à la suite de la publication de la nouvelle de l’échauffourée par le journal de M. Hariri, al-Moustaqbal. Dans la mise au point, le secrétariat a démenti que le président du syndicat Melhem Karam, contacté par la Future, ait «condamné Télé-Liban» ni qu’il ait affirmé publiquement que cette dernière avait «dépassé les bornes». Ce que M. Karam a par contre affirmé, c’est que «Télé-Liban doit châtier tous les contrevenants» et «mettre fin aux abus, en cas de plainte fondée». Le syndicat des rédacteurs avait été contacté une première fois par la Future et avisé qu’un cameraman avait été convoqué par la Police militaire. Au cours d’un second contact téléphonique, une journaliste de la station avait sollicité une réaction de M. Karam aux incidents de la soirée et à la campagne de Télé-Liban contre l’ancien chef de gouvernement. M. Karam, ajoute le communiqué, a marqué son incrédulité au sujet d’une phrase que le président du conseil d’administration de la télévision aurait prononcée et qui dit en substance : «Je ne respecterai pas le pacte d’honneur (des médias) ; reparlez-en-moi le 4 septembre».