Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Iran - La République islamique n'aura plus de pétrole à exporter d'ici à 10 ans Téhéran développe son industrie gazière pour remplacer l'or noir

L’Iran, qui détient les deuxièmes réserves mondiales de gaz naturel, s’est lancé ces derniers mois dans le développement de son industrie gazière pour remplacer à terme le pétrole. L’Iran, important consommateur de pétrole, n’en aura plus à exporter d’ici à 10 ans, d’après les estimations généralement admises. Il cherche par conséquent depuis plusieurs années à permettre à son industrie gazière de prendre la relève pour devenir sa principale source de revenus. En cinq mois, les autorités ont annoncé la découverte de très importants gisements de gaz naturel et ouvert complètement ce secteur-clé de l’économie nationale aux investissements étrangers, notamment occidentaux, jusque-là estimés à moins de 10 millions de dollars. La découverte de deux importants gisements de pétrole et de gaz naturel dans le Sud, où sont concentrés les principaux gisements d’hydrocarbures, a été révélée dimanche par le ministère du Pétrole. Cette annonce, intervenue une semaine jour pour jour après celle, le 13 août, d’un gisement de gaz, la deuxième depuis avril, confirme l’expansion de ce secteur. L’Iran, qui possède les deuxièmes réserves mondiales de gaz naturel après la Russie avec plus de 20 000 milliards de mètres cubes, souhaite étendre son réseau domestique de gaz à plus de 500 villes. Les autorités avaient décidé ces deux dernières années de développer l’industrie gazière en raison de la chute continuelle des cours du pétrole, qui constitue plus de 85 % des recettes de l’État. Le manque à gagner s’est élevé depuis deux ans à près de 5 mds USD par an. Signe de volonté politique pour organiser ses exportations, l’Iran développe actuellement un important terminal de gaz naturel dans le port d’Assalouyeh, destiné au traitement du gaz des gisements géants de Pars-Sud, qu’il partage avec Qatar. Ce terminal, le plus important du Proche-Orient, est en cours de construction par les compagnies française TotalFinaElf et sud-coréenne Hyundai et doit être opérationnel dès la fin 2001. Parallèlement, l’Iran a multiplié les projets de développement des gisements avec des entreprises étrangères et se prépare à entrer sur le marché de vente de gaz vers les divers pays de la région. Le français TotalFinaElf est ainsi chargé du développement des deux premières phases (zones géographiques), sur huit prévues au total, des gisements géants de Pars-Sud, alors que la compagnie italienne Eni va assurer le développement de deux autres. La valeur totale du projet de développement de Pars-Sud est estimée à 4,3 mds USD. L’attribution de travaux pour les trois phases restantes doit être connue dans les prochains jours, selon des sources pétrolières à Téhéran. Les autorités souhaitent impliquer de plus en plus les partenaires étrangers pour défier la loi américaine dite D’Amato, qui prévoit des sanctions pour toute société investissant plus de 20 M USD dans le secteur de l’énergie en Iran. Téhéran a ainsi signé ces derniers jours un contrat avec une société chinoise, d’une valeur de 85 M USD, pour le forage de 19 puits dans le sud du pays. Ces contrats doivent permettre à l’Iran de combler son retard dans ce secteur par rapport à des pays comme Qatar et de devenir dans les prochaines années un fournisseur incontournable de gaz naturel, aussi bien pour l’Asie que pour l’Europe.
L’Iran, qui détient les deuxièmes réserves mondiales de gaz naturel, s’est lancé ces derniers mois dans le développement de son industrie gazière pour remplacer à terme le pétrole. L’Iran, important consommateur de pétrole, n’en aura plus à exporter d’ici à 10 ans, d’après les estimations généralement admises. Il cherche par conséquent depuis plusieurs...