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Actualités - REPORTAGES

Jeunes talents Le son des Kordz : tout pour la musique (photos)

Créés il y a 8 ans, The Kordz distillent un rock blues pop efficace, agrémenté, selon les occasions, de hard rock bien gras. The Kordz sont un groupe de leur temps : inclassable. Leur devise ? Tout pour la musique. Tout simplement. Qui sont-ils ? Quatre musiciens et un chanteur. Mohammed Hamzeh (Moe), 28 ans, chanteur ; Samer Ibrahim (Fridge), 32 ans, guitare base ; Mazen Siblini (Amadeus), 27 ans, clavier ; Nadim Sioufi, 25 ans, guitare ; Émile Boustani, 43 ans, batterie. Le noyau du groupe s’est formé à l’AUB, en 1989, dans le cadre du Music Club. Moe, le chanteur du groupe, en était le président pour sept ans. Chacun jouait un peu de son instrument tout seul dans son coin. Dans le sous-sol du Wall Hall, ils ont accordé leurs instruments et Moe se cassait la voix. Le groupe fait sa première apparition en public en 1992. «Nous avions l’opportunité de jouer en dehors du campus. Il fallait composer une formation le plus rapidement possible. On s’est trouvé un nom, les Kordz, qu’on jugeait un peu banal au début, mais qui nous plaît à présent. On devait jouer à l’occasion de la fête de la bière. On pensait que cela allait durer une semaine et puis que chacun irait de son côté». C’était sans compter le succès qui les attendait au tournant. Les «gigs» se sont succédé. «Nous avons joué dans tous les clubs, les hôtels et même dans un mariage. Des concerts à Tripoli, à Saïda, à Ras el-Metn, à Beit-Chabab. Sans oublier les festivals, les fêtes de la musique et des concerts à Ibl es-Saqui et Hasbaya pour l’Onu, le soir de Noël». Le répertoire des débuts ? «Du reggae et du rock. On passait en revue le top 40 du moment». Au fil des concerts et du temps, changement de répertoire : «Ali Zahr, notre batteur, nous a quittés il y a trois ans pour un contrat à Dubaï». Émile l’a remplacé. «Du coup, le style de ce nouveau batteur a déteint sur notre jeu». Ils se sont tournés vers le pop rock, le classic rock et le grungie mainstream rock. Mazen et Émile sont des musiciens à plein temps. Le premier prépare une licence en Business Administration et enseigne au Conservatoire. Samer est un autodidacte. Il enseigne les sciences à la LIS school. Nadim est architecte d’intérieur. Moe possède quant à lui une maîtrise en hydrogéologie . Vivre de la musique uniquement, est-ce possible ? «C’est difficile, surtout si l’on fait partie d’un groupe qui joue de la musique occidentale». Et la voix dans tout ça ? «J’utilise ma voix pour exprimer certains sentiments et leur donner une âme», souligne le chanteur du groupe. «Pour moi, le plus important dans une voix, c’est lorsqu’elle peut donner forme à l’imagination la plus pure. Il y a de grands chanteurs tout à fait ennuyeux, c’est pareil avec les musiciens, très peu ont cette touche qui donne une âme à l’instrument, c’est le seul critère qui m’importe. Je ne suis pas un chanteur de type rock’n roll, je suis plus un acteur qui crée une figure artificielle et qui lui donne une âme. Je peux être un crooner, un idiot, un chef de tribu, un détective privé, un jeune fou, un amoureux transi, mais le plus important c’est de donner du cœur et de l’âme à cette figure artificielle». Il y a cinq ans, Moe et Samer ont commencé à écrire et composer des chansons. À présent, ils gardent dans leur tiroir un matériel assez dense pour enregistrer un album. «Mais il n’y a pas eu de continuité dans notre travail. Nous privilégions le travail de groupe. C’est une approche de travail qui est censée donner des fruits. À condition que chacun puisse s’y mettre sérieusement. On était un peu découragés et puis chacun était pris par un boulot parallèle. Dernièrement, je me suis inventé une motivation, ayant été contacté par un metteur en scène américain qui désirait des titres en anglais à sonorité orientale pour une musique de film. Avec l’aide d’un ami écrivain, Rami Karamé, on a composé et enregistré un single en un temps record». Mais les Kordz ne savent pas encore s’ils vont le lancer ou s’ils vont attendre de pouvoir terminer l’album. Pour le moment, ils continuent à chatouiller les cages à miel des nocturnes beyrouthins chaque samedi soir, au Kalinka, rue de Verdun. En reprenant des tubes de groupes confirmés comme Oasis, Sugar Ray, Pink Floyd, Bob Marley, Bon Jovi, Radioheads, Alanis Morissette, Cheryl Crow, Nirvana. Leur propre version de Wild Thing est un succès que leurs groupies ne se lassent pas d’entendre...
Créés il y a 8 ans, The Kordz distillent un rock blues pop efficace, agrémenté, selon les occasions, de hard rock bien gras. The Kordz sont un groupe de leur temps : inclassable. Leur devise ? Tout pour la musique. Tout simplement. Qui sont-ils ? Quatre musiciens et un chanteur. Mohammed Hamzeh (Moe), 28 ans, chanteur ; Samer Ibrahim (Fridge), 32 ans, guitare base ; Mazen Siblini...