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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Berry : une bataille gouvernementale et non pas législative

«Ce à quoi nous assistons n’a rien à voir avec la bataille électorale. Il s’agit, dans le meilleur des cas, d’une bataille gouvernementale» pour la présidence du Conseil. Tel est le point de vue du chef du Parlement, M. Nabih Berry, qui a de nouveau attribué à la loi électorale la responsabilité de la tension qui caractérise la campagne actuelle. Au cours d’un entretien hier avec le président du syndicat des journalistes, M. Melhem Karam, le chef du Législatif a insisté sur le fait que, selon lui, «la bataille à laquelle nous assistons n’est pas d’ordre électoral». «Ce serait injuste de la présenter comme telle. Il s’agit dans le meilleur des cas d’une bataille gouvernementale» qui déterminera la forme de l’équipe ministérielle à venir, a-t-il dit. Pour M. Berry, c’est la loi électorale et le découpage qu’elle prévoit qui sont aussi responsables de la tension qui caractérise la campagne. «Je le répète, l’une des principales tâches de la nouvelle Chambre sera de voter sans tarder une nouvelle loi électorale dont les orientations seront nationales et non pas confessionnelles». En réponse à une question, M. Berry a jugé prématuré de parler de la bataille pour la présidence de la Chambre. «Nous devons attendre le résultat du scrutin», a-t-il déclaré, avant de rappeler son alliance avec le Hezbollah. «Notre alliance avec le Hezbollah n’est pas simplement électorale puisqu’elle est intervenue cinq à six mois avant la libération (du Liban-Sud). Je rappelle qu’elle date de 1992 et qu’elle demeure en vigueur. Ce n’est plus un secret pour personne que j’ai l’intention, avec cheikh Hassan Nasrallah, de renforcer cette alliance pour parvenir à une complémentarité entre les deux mouvements (Amal et le Hezbollah) afin élargir à l’échelle nationale la victoire remportée au Liban-Sud», a expliqué M. Berry. L’information électorale À la question de savoir pourquoi la Chambre ne s’est pas prononcée sur le projet de loi réglementant l’information et la publicité électorales, il a répondu en soulignant que c’est le gouvernement qui n’a pas insisté pour que ce texte soit voté. «Ce Parlement, a-t-il déclaré, a voté le plus grand nombre de lois et le président Hoss sait parfaitement à quel point l’Assemblée nationale et son président s’étaient montrés coopératifs avec le gouvernement. Au point que l’opposition ne nous avait pas épargné ses critiques. La loi sur l’information et la publicité électorales nous avait été transmise en janvier dernier et elle avait été accueillie par une avalanche de critiques de la part du syndicat de la presse, du syndicat des journalistes et des médias. Elle avait été perçue comme une tentative de limiter les libertés». «Lorsqu’un tel tapage médiatique se produit, a encore dit M. Berry, il est tout à fait normal que le Parlement se fasse l’écho du peuple. La présidence de la Chambre avait transmis le texte à la commission parlementaire de l’Information en lui demandant de solliciter au préalable le point de vue de toutes les parties concernées pour éliminer du texte toute clause qui pourrait porter atteinte à la liberté d’information, ce qui fait que la loi n’a toujours pas été votée, d’autant que le gouvernement n’avait pas insisté pour qu’elle le soit, comme il l’avait fait pour le reste des projets de loi». M. Berry a cité dans ce cadre la loi sur la fusion des ministères et fait remarquer que c’est au cours des deux dernières semaines seulement que le gouvernement est revenu à la charge concernant l’information et la publicité électorales. «Je suis tout à fait d’accord avec le chef du gouvernement lorsqu’il affirme que la Chambre est souveraine. Il est quand même surprenant qu’on interroge le Parlement sur le vote d’une loi comme si on le blâmait au lieu de le remercier pour les centaines de lois qui ont été votées», a-t-il encore dit. Après son entretien avec M. Karam, le président de la Chambre a reçu la visite de M. Rolf Knuttson, émissaire spécial pour le Liban-Sud du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, avec qui il a passé en revue les besoins de la population sudiste.
«Ce à quoi nous assistons n’a rien à voir avec la bataille électorale. Il s’agit, dans le meilleur des cas, d’une bataille gouvernementale» pour la présidence du Conseil. Tel est le point de vue du chef du Parlement, M. Nabih Berry, qui a de nouveau attribué à la loi électorale la responsabilité de la tension qui caractérise la campagne actuelle. Au cours d’un...