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Actualités - REPORTAGES

Festival de Freikeh - Dans la propriété de Mounir Abou Debs jusqu'au 16 septembre Une autre façon de penser l'art (photo)

Entre Qornet el-Hamra et Aïn Aar, un petit village agrippé à la montagne, traversé par des ruelles étroites, et à certains endroits, surplombant magnifiquement la vallée de Nahr el-Mot. Vous êtes à Freikeh, le village du metteur en scène et dramaturge Mounir Abou Debs, qui donne depuis des années des cours de théâtre dans sa propriété, une magnanerie du début du XIXe siècle. Depuis l’année dernière, l’artiste y a installé un festival, soutenu par son fils, Gilles Abou Debs : «Nous avons lancé l’idée pour trois raisons, explique-t-il. Le lieu tout d’abord, qui est à exploiter (la grande salle de la magnanerie, qui sera prête pour la saison prochaine, mesure 450m2), la distance ensuite (Freikeh est à 30 minutes de Beyrouth) et enfin l’environnement, très préservé». Un certain état d’esprit Les prétentions du festival sont modestes et tiennent à le rester : «Le festival de Freikeh veut avant tout être un lieu de rencontre, tout en respectant un certain état d’esprit, à l’opposé de la kermesse, précise Gilles Abou Debs. L’important, c’est que le public du festival reste sur place après les manifestations et instaure spontanément des conversations. Ce que nous voulons à tout prix éviter, c’est la consommation de spectacles, c’est-à-dire venir et repartir au plus vite». Après le spectacle, les lumières se rallument donc et le public rapproche les chaises et termine la soirée, sans musique, sans bruit extérieur superflu. Quelle a été la réaction du village ? «Le maire, que nous avions invité, est venu assister à la première pièce, répond l’organisateur. Quant aux jeunes, certains ont spontanément proposé une aide bénévole. Grâce à eux, il y a un petit snack, un saj, une personne à l’accueil et au guichet et quelques autres qui aident les visiteurs à se garer». Le festival de Freikeh donne bien sûr la part belle au théâtre et aux étudiants, très convaincants, de Mounir Abou Debs. Mais le programme 2000 propose aussi une exposition d’artistes arméniens, des projections de films anciens et des soirées de poésie populaire. Une initiative intéressante, qui attirera ceux qui sont fatigués de faire des kilomètres mais qui sont encore sur leur lancée culturelle et qui tiennent à beaucoup de calme et de verdure. Freikeh est un beau village, son festival aussi. Programme - Théâtre : Des signaux dans la nuit, de Mounir Abou Debs, samedi 19, mercredi 30 et jeudi 31 août. L’ours, d’Anton Tchekov, en libanais, samedi 16 septembre. Le dragon, de Mounir Abou Debs, les mercredi 6, jeudi 7, vendredi 8, samedi 9, mercredi 13, jeudi 14 et vendredi 15 septembre. - Cinéma : rétroprojection de films français, avec Louis Jouvet, Claude Brasseur et Maria Casarès, et de films expressionnistes allemands, les jeudi 24, vendredi 25 et samedi 26 août. - Poésie populaire : soirées de lecture en hommage à la poésie de Khalil Roukoz, préparées par Nicolas Fakhouri, et zajal organisé par la troupe de Khalil Roukoz, les vendredi 1er et samedi 2 septembre. - Exposition de sculptures de Zaven Hadichian et d’Alphonse Phillips et de peintures de Halim Jardak, de Varouj Mardirian et de Koko Hagopian. Jusqu’au 16 septembre. • Renseignements : 03/332658. Billets à 10 000, 15 000 et 25 000 LL.
Entre Qornet el-Hamra et Aïn Aar, un petit village agrippé à la montagne, traversé par des ruelles étroites, et à certains endroits, surplombant magnifiquement la vallée de Nahr el-Mot. Vous êtes à Freikeh, le village du metteur en scène et dramaturge Mounir Abou Debs, qui donne depuis des années des cours de théâtre dans sa propriété, une magnanerie du début du XIXe...