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Actualités - CHRONOLOGIE

Jolo - La Libye s'attend à de bonnes nouvelles Les otages seraient libérés à partir d'aujourd'hui, affirme Manille (photo)

La Libye a annonçé hier soir s’attendre à de «bonnes nouvelles» d’ici à demain dimanche au plus tard au sujet de la libération de tous les otages encore retenus sur l’île de Jolo, dans le sud des Philippines, parmi lesquels la Libanaise Marie Moarbès, pendant qu’à Manille, le principal négociateur du gouvernement philippin avec les ravisseurs assurait que tout était «réglé» avec ces derniers et que les otages devraient pouvoir être relâchés à partir de ce samedi. La Libye s’attend à «de bonnes nouvelles», sur la libération des otages «dimanche au plus tard», a annoncé un porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères, Hassouna al-Chaouch, dans une conférence de presse. «Tous les otages seraient libérés», a indiqué M. Chaouch, en assurant que la Libye n’avait reçu aucune demande d’asile politique. Les deux principaux dirigeants du mouvement islamiste Abu Sayyaf ont demandé l’asile politique à la Libye, craignant d’être abattus par les militaires lorsqu’ils relâcheront leurs prisonniers, avaient indiqué des responsables philippins cités par la presse. À Manille, le négociateur Roberto Aventajado a quant à lui assuré que tous les otages détenus par des rebelles musulmans seront libérés à partir de ce samedi à midi heure locale (07h00, heure de Beyrouth). Les autorités philippines évoquent depuis le début de la semaine une libération imminente de ces otages, mais celle-ci a été reportée à plusieurs reprises pour des raisons diverses. C’est néanmoins la première fois que les négociateurs se montrent aussi catégoriques. «Je viens juste de parler avec le commandant Robot (un des chefs rebelles). Tout a été réglé», a affirmé M. Aventajado après avoir rencontré les ambassadeurs et représentants des pays concernés par cette prise d’otages. Les Français en dernier Après la libération de trois Malaisiens hier, le groupe Abu Sayyaf détient toujours 28 otages : 16 Philippins, deux Sud-Africains, deux Finlandais, deux Allemands, une Franco-Libanaise (Marie Moarbès) et cinq Français. Les otages étrangers, à l’exception des trois journalistes français, ont tous été capturés le 23 avril dernier sur l’île malaisienne de Sipadan. Ces trois journalistes de la chaîne de télévision France 2, que les rebelles ne voulaient pas libérer en même temps que les autres, seront libérés les derniers, a précisé M. Aventajado. M. Aventajado devait se rendre hier soir à Zamboanga, à quelque 150 km de Jolo, pour accueillir les trois otages malaisiens libérés en matinée. Les diplomates occidentaux se rendront de leur côté samedi à Zamboanga. M. Aventajado a indiqué que les libérations commenceraient samedi «très probablement à partir de midi». «Bien que l’accord concerne tout le monde, d’abord, il pourrait y avoir quatre ou trois ou peut-être les neuf otages étrangers (capturés à Sipadan) libérés d’un seul coup, mais les derniers seront les trois journalistes français», a-t-il dit. Des hélicoptères sont en attente depuis le début de la semaine dans le sud des Philippines pour aller chercher ces otages et les conduire à Zamboanga. La Libye, pour sa part, a dépêché le 14 août un avion à Manille, chargé de conduire les otages étrangers à Tripoli. Selon des sources proches de la négociation, une brève cérémonie aura lieu à Zamboanga à l’arrivée des otages avant que ceux-ci n’embarquent vers une destination inconnue où l’avion libyen les attendra pour redécoller vers Tripoli. La Libye s’est impliquée dans cette prise d’otages dès les premières semaines. Un émissaire libyen, Rajab Azzarouk, ex-ambassadeur de Tripoli à Manille, avait été choisi pour rejoindre l’équipe de négociateurs placée sous la direction de M. Aventajado. Il affirmait alors agir en tant que représentant d’une fondation libyenne d’aide aux musulmans dans le monde, dirigée par un des fils du leader libyen Mouammar Khadafi. Cette fondation aurait promis de verser une rançon de 25 millions de dollars aux rebelles, mais cette information a été démentie par M. Azzarouk, qui a néanmoins reconnu qu’elle financerait des projets de développement dans l’île de Jolo. Un négociateur s’est toutefois montré prudent en soulignant qu’il y avait toujours le risque d’un changement de dernière minute. Des changements de ce type ne sont en effet pas rares avec les rebelles de l’Abu Sayyaf, vaste nébuleuse de groupes plus ou moins liés les uns envers les autres. Un de ces groupes «autonomes» détient les trois journalistes de France 2, ce qui a compliqué les négociations pour une libération de tous les otages, avait reconnu M. Aventajado. Manille a promis de punir les preneurs d’otages une fois la crise terminée et la presse philippine a évoqué la possibilité que les principaux chefs rebelles, à commencer par Galib Andang, alias commandant Robot, demandent l’asile politique à la Libye. M. Aventajado et d’autres négociateurs ont néanmoins catégoriquement nié cette éventualité, estimant, pour l’un d’entre eux, plus plausible une fuite de ces rebelles vers d’autres îles de l’archipel.
La Libye a annonçé hier soir s’attendre à de «bonnes nouvelles» d’ici à demain dimanche au plus tard au sujet de la libération de tous les otages encore retenus sur l’île de Jolo, dans le sud des Philippines, parmi lesquels la Libanaise Marie Moarbès, pendant qu’à Manille, le principal négociateur du gouvernement philippin avec les ravisseurs assurait que tout était...