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Actualités - CHRONOLOGIE

Administration - Vous avez dit bizare ? Cartes électorales de remplacement. Mais où sont donc les originales ?(photos)

À l’approche des élections législatives, bizarreries et irrégularités n’en finissent pas de surgir quotidiennement, provoquant émoi et colère du citoyen ordinaire, totalement impuissant devant l’indifférence du gouvernement. Dernière affaire signalée : des «cartes électorales de remplacement». S’agit-il d’une nouvelle forme de fraude ? Toujours est-il que deux frères inscrits dans la troisième circonscription de Beyrouth, André et Jean Khlat, n’avaient jusqu’à présent jamais demandé de carte électorale. À la réception de leurs cartes, ils furent surpris d’apercevoir dessus la marque d’un tampon rouge, portant l’inscription «copie» en arabe , («badal aan daeh»). Leur seul recours était le moukhtar qui avait entrepris les formalités administratives. Mais ce dernier, incapable de les renseigner avec certitude, a émis l’hypothèse que les cartes originales avaient probablement été retirées et utilisées, lors des précédentes élections municipales. Interrogé par L’Orient-Le Jour, le moukhtar a tout bonnement accusé le ministère de l’Intérieur d’être responsable de cette irrégularité et d’avoir disposé des cartes électorales à son aise, à l’époque des élections municipales, il y a deux ans. Au ministère de l’Intérieur, le colonel Abou Rached renvoie la balle au moukhtar et se lance dans une série d’explications. «Deux cartes sont systématiquement faites pour chaque électeur, explique le colonel, dont une portant la mention “copie”. Et si certains électeurs ont reçu une telle carte, c’est probablement que le moukhtar auquel ils se sont adressés avait déjà demandé une carte originale lors des élections municipales et l’a égarée par la suite», ajoute-t-il. Et de reprendre : «Ce n’est pas grave, cette carte est valable au même titre que l’originale». Le colonel Abou Rached réfute, cependant, l’idée que la carte électorale originale ait pu être utilisée par des contrevenants lors des dernières élections municipales, certifiant qu’elle ne peut être falsifiée vu qu’elle comporte la photo de l’électeur et que, le cas échéant, il serait facile d’identifier le fraudeur. Explication peu convaincante, vu l’absence du moindre tampon officiel sur la photo de l’électeur ou même sur la carte, faite d’un simple carton laminé et si facilement falsifiable. Les assurances fournies par le ministère de l’Intérieur sont-elles censées convaincre le citoyen, alors que des milliers de cartes électorales continuent de se perdre dans la nature ?
À l’approche des élections législatives, bizarreries et irrégularités n’en finissent pas de surgir quotidiennement, provoquant émoi et colère du citoyen ordinaire, totalement impuissant devant l’indifférence du gouvernement. Dernière affaire signalée : des «cartes électorales de remplacement». S’agit-il d’une nouvelle forme de fraude ? Toujours est-il que deux...