Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Législatives - Le paysage électoral prend forme à Kesrouan-Jbeil La liste Boueiz formée, une troisième en cours de constitution

Dans la circonscription de Kesrouan-Jbeil, la seconde liste a finalement été formée. Les membres de cette liste (qui devrait être annoncée officiellement demain) sont désormais connus : l’ancien ministre Farès Boueiz, Farid Haïkal el-Khazen, Gilberte Zouein, Youssef Khalil et Chaker Salamé pour le Kesrouan, et Émile Naufal, François Bassil et Abbas Hachem pour Jbeil. Par ailleurs, ce qu’il est commun d’appeler la «troisième liste» (seulement par ordre chronologique disent déjà ses membres), est en cours de formation. Elle sera formée par Henri Sfeir et comportera, selon des informations obtenues par L’Orient-Le Jour, les noms de Charbel Azar et Joseph Abou Charaf du Kesrouan, et Jean Hawat et Mahmoud Awad de Jbeil. Pour le second siège maronite à Jbeil, les noms de Fadi Rouhana (Bloc national) et Michel Khoury ont été avancés. Rappelons que la première liste groupe MM. Georges Frem, Mansour el-Bone, Camille Ziadé, Neemetallah Abi Nasr, et Élias el-Khazen pour le Kesrouan et Mazen Khoury, Moustapha Husseini, Farès Souaid pour Jbeil. M. Henri Sfeir a expliqué les raisons de la formation de sa liste. Les deux premières listes, selon lui, ne répondent pas aux aspirations du peuple. «Georges Frem, au lieu d’être chef de liste, n’est plus qu’un candidat comme les autres parce qu’il n’a pas pu former sa propre liste et qu’il ne peut sauvegarder cette coalition au Parlement», dit M. Sfeir. «M. Frem rêvait de former une liste avec quatre “secrétaires”. Au lieu de cela, il s’est allié avec des candidats populaires mais qui ne peuvent représenter le changement». Pour la seconde liste, «elle a un “parrain” qui n’est pas candidat», dit-il. Selon lui, les deux sont des listes «d’argent et de pouvoir» et elles sont «précaires». Interrogé sur sa conception du changement, slogan évoqué autant par lui que par beaucoup d’autres, M. Sfeir répond : «Tout le monde parle de changement, mais beaucoup ont eu le loisir d’y participer, pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? Je trouve qu’il y a des candidatures insolentes : comment peut-on avoir été député durant neuf ans, un par nomination et huit par intervention, et neuf ans ministre, sans avoir été l’auteur d’une loi ou le responsable d’une réalisation au Kesrouan !» «Notre ennemi est la dépravation du système», poursuit-il. Cependant, s’il considère que la démocratie est dépravée et qu’il en a été la victime, pourquoi accepte-t-il de faire partie du système ? Les choses auraient-elles changé ? «Le président de la République m’a promis que les élections ne seraient pas truquées cette fois et qu’il veillerait à la légitimité et à la légalité du scrutin», a-t-il répondu. «Comme l’a dit Anatole France, dans toute démocratie, l’argent est l’électeur principal. Donc toute démocratie est tronquée. Il nous reste à entrer dans le jeu pour le parfaire». De son propre aveu, il refuse le principe de la démission. «Sur trente-quatre députés maronites, les seuls qui sont élus par une majorité maronite sont les sept élus du Kesrouan et de Jbeil», souligne-t-il. «Je ne le dis pas dans un esprit confessionnel mais réformateur. Ces sept députés sont les vrais porte-parole maronites, ils doivent donc être libres. Nous avons payé cher le prix de la liberté (rappelant les circonstances de la fermeture de sa chaîne de télévision ICN)». M. Sfeir ajoute : «Ce sera la seule liste formée entièrement par des gens hautement éduqués. Nous pensons être plus proches de l’ambition populaire puisque notre liste présente une possibilité sérieuse de changement». Comment comptent-ils appliquer pratiquement cette volonté de changement et quel est leur programme s’ils sont élus ? «Nous serons capables d’œuvrer par la qualité des candidats et par leur solidarité qui est la forme supérieure de l’activité de cette liste», répond-il sans donner davantage de précisions. Un autre candidat, M. Michel Karam, pense qu’il y a une chance pour ceux qui veulent rester «hors des pressions». «Je serai député par la force du peuple», dit M. Karam. «Les électeurs vont former leurs propres listes. C’est ma conviction après plus de 250 rencontres populaires. Si le peuple de Jbeil et du Kesrouan ne peut choisir librement ses députés, alors il n’y a pas de liberté dans le pays». M. Karam déclare avoir été «déçu par le fait qu’une alliance longtemps maintenue avec Youssef Khalil, (qui se présente actuellement sur la liste de M. Boueiz) ait été brisée par ce dernier sans raison». À la question de savoir s’il allait se présenter seul ou s’il allait intégrer une liste, il répond : «Je ne ferai partie d’une liste que si elle n’est pas soumise aux pressions et si ses membres partagent les mêmes principes que moi».
Dans la circonscription de Kesrouan-Jbeil, la seconde liste a finalement été formée. Les membres de cette liste (qui devrait être annoncée officiellement demain) sont désormais connus : l’ancien ministre Farès Boueiz, Farid Haïkal el-Khazen, Gilberte Zouein, Youssef Khalil et Chaker Salamé pour le Kesrouan, et Émile Naufal, François Bassil et Abbas Hachem pour Jbeil. Par...