La Jamaa s'explique

La Jamaa islamiya a fait paraître hier soir un communiqué dans lequel elle apporte des précisions sur les raisons de sa récente décision de «limiter son alliance avec l’ancien chef de gouvernement Omar Karamé à la région de Tripoli». «Lors des négociations sur les éventuels candidats pour les sièges du Koura et de Batroun, il nous est apparu que les personnes proposées, à l’exception d’une seule, avaient une faible représentation et ne pouvaient par conséquent assurer à la Jamaa islamiya un échange de voix équitable». Les autres candidats qui ont été proposés par la suite étaient par ailleurs issus de formations de gauche et de droite, a poursuivi le texte du communiqué. Par conséquent, «il n’était pas possible de faire une alliance entre deux parties dont une seule est bénéficiaire. Alors que la Jamaa islamiya peut, à elle seule, assurer des milliers de voix, elle n’en recueillerait en contrepartie que quelques centaines». Et le communiqué de souligner que bien que désireuse de collaborer avec des candidats chrétiens, «la Jamaa islamiya ne saurait devenir un agent de discorde interne», en réitérant toutefois que le conflit qui oppose actuellement son candidat à certains de ses colistiers ne signifie pas qu’il s’alliera à la liste opposée. La Jamaa islamiya rappelle que, pour sa part, son alliance avec Omar Karamé tient toujours sur la base des conditions mises par elle. Notons qu’aucun représentant de cette formation n’était présent hier à la réunion au bureau de l’ancien Premier ministre, ce qui laisserait entendre que le refus de M. Karamé d’accepter les propositions de la Jamaa islamiya est irrévocable.