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Actualités - CHRONOLOGIE

La crise se situe à un moment important, selon Paris

La crise des otages retenus sur l’île de Jolo aux Philippines se situe «clairement à un moment important», a-t-on indiqué hier au ministère français des Affaires étrangères, en réponse à une question sur l’éventualité d’une prochaine libération des otages. «Nous sommes mobilisés plus que jamais, car c’est clairement un moment important», a-t-on indiqué au Quai d’Orsay, sans autre commentaire. Outre Marie Moarbès, qui a été naturalisée française durant sa captivité, deux Français, Sonia Wendling et Stéphane Loisy, avaient été enlevés le 23 avril par les rebelles musulmans du groupe Abu Sayyaf. Trois journalistes français de la chaîne de télévision France 2, pris à leur tour en otages le 9 juillet dernier, ne semblent pas concernés par cette libération annoncée comme imminente. Le groupe Abu Sayyaf s’est également emparé le 1er août de trois otages philippins supplémentaires, eux aussi laissés à l’écart de cette libération attendue. La France a indiqué, depuis le début de cette prise d’otages, qu’elle comptait sur les autorités philippines pour obtenir leur libération et qu’elle excluait tout versement de rançon. Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas fait de commentaire sur l’intervention de la Libye qui apparaît décisive dans la possibilité d’une libération des otages. Mais, dans son édition de ce mercredi, l’hebdomadaire français Le Canard enchaîné affirme que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a négocié avec la France «les contreparties politiques» de son intervention en faveur de la libération des otages. Selon le journal, qui ne cite pas ses sources, «tout prouve que la France a demandé aux Libyens de payer une rançon à sa place». En échange de quoi, poursuit le journal, Paris «s’est engagé à aider la Libye de Kadhafi à se réintroduire dans le jeu diplomatique». Le Canard affirme qu’un haut fonctionnaire du quai d’Orsay s’est rendu à cet effet début août à Tripoli pour négocier avec Kadhafi son intervention en échange «d’un geste politique fort» des Français. Le colonel Kadhafi voudrait être invité officiellement, poursuit le journal, au sommet euro-méditerranéen de novembre, prévu à Marseille, par la France qui assure la présidence de l’Union européenne. Pour l’heure, il n’est admis qu’à titre d’observateur. Il voudrait également obtenir que Paris use de son influence à l’Onu sur les «délais d’application de la levée des sanctions économiques» contre son pays et «calme un peu le juge Bruguière» dans l’affaire de l’attentat du DC 10 d’UTA, affirme Le Canard.
La crise des otages retenus sur l’île de Jolo aux Philippines se situe «clairement à un moment important», a-t-on indiqué hier au ministère français des Affaires étrangères, en réponse à une question sur l’éventualité d’une prochaine libération des otages. «Nous sommes mobilisés plus que jamais, car c’est clairement un moment important», a-t-on indiqué au Quai...