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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre entame des négociations, la droite poursuit ses assauts Barak tente de colmater les brèches de son cabinet malgré les appels à un scrutin anticipé

Le Premier ministre israélien Ehud Barak tentait hier de replâtrer son gouvernement, après d’humiliants échecs au Parlement infligés par la droite qui appelle à des élections anticipées. M. Barak a surmonté lundi dernier deux motions de censure déposées par l’opposition nationaliste, juste après que la Knesset lui eut infligé un cinglant camouflet en écartant son candidat à la présidence de l’État Shimon Pérès au profit de Moshé Katsav, une personnalité du Likoud peu connue à l’étranger. «Le bloc Israël Un (de M. Barak) n’est pas encore enterré», a affirmé à la radio israélienne le ministre des Communications Binyamin Ben Eliezer, un proche du Premier ministre. Mais M. Barak, profitant des prochaines vacances parlementaires de trois mois, doit entamer dans les prochains jours des négociations pour reconstituer son cabinet, car la droite poursuit ses assauts, selon les commentateurs politiques. Dès aujourd’hui, les députés se prononceront sur un projet de dissolution de la Chambre déposé en prélecture par le Likoud, alors que le ministre des Affaires étrangères David Lévy a menacé de démissionner ce même jour pour approuver ce texte. Ce dernier ne pourrait toutefois faire l’objet de trois autres lectures qu’après les vacances parlementaires – du 6 août à fin octobre. «Pour l’heure, M. Barak ne souhaite pas des élections anticipées car il est en mauvaise posture. Sa meilleure option serait un gouvernement élargi», a indiqué un proche non identifié de M. Barak au quotidien Maariv. Depuis le sommet israélo-palestinien de Camp David (11-25 juillet), M. Barak lutte pour sa survie politique, trois partis de sa coalition gouvernementale l’ayant abandonné, alors que le président palestinien Yasser Arafat a entamé une tournée dans des pays arabes pour obtenir leur soutien. Israël et les Palestiniens espèrent conclure d’ici le 13 septembre un arrangement permanent que M. Barak doit soumettre à la fois à la Knesset et à un référendum. L’échec cuisant de M. Pérès – prix Nobel de la paix pour son rôle dans les accords d’Oslo de 1993 sur l’autonomie palestinienne – en dit cependant long sur l’accueil que la Knesset risque de réserver à un accord de paix avec les Palestiniens. «La majorité des députés a voté non seulement contre M. Pérès mais aussi et avant tout contre M. Barak et ce qu’il représente», estimait hier l’éditorial du quotidien Yédiot Aharonot. La marge de manœuvre de M. Barak est en outre étroite, car les deux plus grandes formations de l’opposition, le Likoud et le Shass séfarade orthodoxe, ont indiqué vouloir des élections anticipées. «Le Shass ne mène pas de pourparlers en vue de son retour au gouvernement», a affirmé à la radio M. Yaïr Peretz, chef du groupe parlementaire du Parti orthodoxe, qui a conduit la veille M. Pérès à la défaite. Le chef du Likoud, Ariel Sharon, a de son côté indiqué que M. Barak n’avait fait aucune approche en vue de créer un Cabinet d’union nationale. «Ehud Barak ne m’a pas parlé de cela depuis 15 mois», a-t-il affirmé. Selon un récent sondage d’opinion publié par le quotidien Jerusalem Post, 41 % des Israéliens souhaitent de nouvelles élections, et 32 % préféreraient la création d’un Cabinet d’union nationale. Mais M. Pérès a indiqué hier à la radio qu’il y aurait «probablement des élections anticipées dans trois mois. D’ici là nous devons essayer de parachever le processus de paix avec les Palestiniens». «Nous touchons au but, et si nous échouons, ce sera terrible pour l’avenir d’Israël», a-t-il dit.
Le Premier ministre israélien Ehud Barak tentait hier de replâtrer son gouvernement, après d’humiliants échecs au Parlement infligés par la droite qui appelle à des élections anticipées. M. Barak a surmonté lundi dernier deux motions de censure déposées par l’opposition nationaliste, juste après que la Knesset lui eut infligé un cinglant camouflet en écartant son...