Israël - L'appel à l'unité de Jérusalem a marqué le discours d'investiture Moshé Katsav, le huitième président de l'Etat hébreu, a prêté serment(photo)

Le nouveau président de droite israélien Moshé Katzav, dont l’élection surprise au détriment du travailliste Shimon Peres faisait toujours l’effet d’un choc hier, a prêté serment en fin de journée, après avoir promis de rester éloigné de la politique. Visiblement ému, le nouveau chef de l’État, intronisé pour un mandat non renouvelable de sept ans, a prêté serment devant le Parlement face à un auditoire de 1 200 responsables politiques et de dignitaires. Escorté de cinq cavaliers et sept motards de la police, le convoi du président élu était arrivé à 18h00 heure locale (15h00 GMT) devant l’esplanade du Parlement, où l’a accueilli le président de la Knesset Avraham Burg, au bout d’un tapis rouge. À 55 ans, il est le plus jeune président de l’histoire d’Israël, le premier à être issu des rangs de la droite. Il a ensuite prêté serment avec une kippa, la calotte des juifs religieux sur la tête, sur une bible en présence à la tribune de M. Burg et du président sortant Ezer Weizman. En revanche, M. Peres n’occupait pas son siège au Parlement durant la cérémonie. Dans son discours qu’il a commencé et achevé par une prière, M. Katsav a affirmé : «J’ai le sentiment qu’après vous être beaucoup investis pour faire la paix avec nos voisins, vous m’avez élu pour promouvoir la paix intérieure». Faisant allusion au récent sommet de Camp David qui s’est achevé par un échec mardi dernier, M. Katsav a indiqué que «les prochaines années, les citoyens, le Parlement et le gouvernement devront décider du statut de Jérusalem, en tant que ville unifiée sous souveraineté israélienne». «Durant cette période, l’avenir du plateau du Golan (conquis sur la Syrie), de la Judée-Samarie (Cisjordanie) et de la vallée du Jourdain sera déterminé par référendum», a ajouté le nouveau président. «Les dossiers du droit au retour (des réfugiés palestiniens), le statut de l’entité palestinienne sont des questions pour lesquelles les réponses peuvent provoquer de très fortes secousses au sein de la société israélienne», a poursuivi M. Katsav. Le président s’est interrogé à ce propos : «Serons-nous prêts à prendre des décisions avec sagesse, calme et de façon responsable ?» Le président israélien sortant Ezer Weizman, voûté par ses 76 ans, s’est félicité de la jeunesse de M. Katsav, estimant qu’«une nouvelle génération arrive aux commandes». M. Weizman a démissionné et écourté son mandat qui aurait dû se prolonger encore trois ans, en raison de son implication dans un scandale financier.