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Actualités - CHRONOLOGIE

Fort du soutien arabe, Arafat reste flou sur la déclaration d'indépendance

Le président palestinien Yasser Arafat, fort d’un soutien accru de plusieurs pays arabes au terme d’une tournée internationale après le sommet raté de Camp David, restait flou sur la date de la déclaration d’un État indépendant. L’Arabie séoudite, le Yémen, la Tunisie, le Maroc et l’Algérie ont exprimé leur soutien à M. Arafat que les États-Unis et Israël accusent d’avoir fait échouer Camp David en ne voulant rien céder sur Jérusalem-Est, qui abrite l’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, et qui représente, pour le monde arabe, le symbole de l’occupation israélienne. Israéliens et Palestiniens n’ont plus que quelques semaines pour parvenir à un hypothétique accord sur les questions non seulement de Jérusalem, mais aussi des réfugiés palestiniens et des colonies juives, alors qu’approche à grands pas la date butoir du 13 septembre à laquelle M. Arafat a promis de déclarer un État palestinien. Les négociateurs des deux camps ont commencé à tenir des réunions quotidiennes pour tenter de parvenir à un accord et d’éviter de possibles violences. Au cours de sa tournée, M. Arafat a répété à la fois qu’un État indépendant sera déclaré le 13 septembre – malgré la ferme opposition israélienne et américaine – tout en laissant entendre que cette date pourrait être repoussée si ses alliés arabes le souhaitaient. Israël revendique l’ensemble de Jérusalem, y compris le secteur oriental, comme sa capitale éternelle. Le président américain Bill Clinton et les dirigeants israéliens ont accusé M. Arafat d’avoir obstinément rejeté une proposition de souveraineté limitée sur Jérusalem-Est que l’État hébreu a conquise en 1967, en même temps que les territoires palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. Le leader palestinien avait répondu que la Ville sainte appartenait non seulement aux Palestiniens mais à tous les arabes, tous les chrétiens et tous les musulmans, et qu’il n’avait aucun mandat pour passer des compromis sans leur approbation. Si les Palestiniens avaient déploré un manque de soutien arabe au cours du sommet de Camp David qui a échoué le 25 juillet dernier, la tournée de M. Arafat a montré que sa fermeté sur Jérusalem a été très appréciée. L’Égypte et la Jordanie, qui ont toutes deux conclu un traité de paix avec Israël, ont accru les contacts au sein du monde arabe pour attirer un soutien maximum aux Palestiniens. Taïeb Abdelrahim, un proche de M. Arafat, a indiqué samedi que l’Égypte tentait d’organiser un mini-sommet arabe sur la question de Jérusalem. M. Arafat qui doit encore se rendre en Libye et en Égypte, avait déclaré en France qu’il considérerait «le moment opportun pour la proclamation» d’un État palestinien, semblant assouplir sa position sur la date butoir du 13 septembre. «Normalement, l’échéance est en septembre, dans quelques semaines. Nous considérerons le moment opportun pour la proclamation. On prend en considération toutes les recommandations de tous nos amis», avait-il dit à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre français Lionel Jospin. Au Yémen, lundi, il a également déclaré : «Nous devons prendre maintenant une décision sur ce sujet et l’appliquer, à moins que nos frères arabes n’expriment une opinion différente lors d’un prochain sommet arabe».
Le président palestinien Yasser Arafat, fort d’un soutien accru de plusieurs pays arabes au terme d’une tournée internationale après le sommet raté de Camp David, restait flou sur la date de la déclaration d’un État indépendant. L’Arabie séoudite, le Yémen, la Tunisie, le Maroc et l’Algérie ont exprimé leur soutien à M. Arafat que les États-Unis et Israël...