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Actualités - CHRONOLOGIE

Proche-Orient - Statut spécial et garanties internationales pour la Ville sainte Le Vatican confirme à Albright sa position sur Jérusalem

Le «ministre des Affaires étrangères» du Saint-Siège, Mgr Jean-Louis Tauran, a réaffirmé hier la position du Saint-Siège sur Jérusalem, lors d’un entretien au Vatican avec la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright. Dans un bref communiqué, diffusé à l’issue des discussions qui ont duré une cinquantaine de minutes, le Vatican a réaffirmé la «nécessité d’un statut spécial» pour Jérusalem «garanti internationalement». «Mgr Tauran a réaffirmé la position connue du Saint-Siège sur les conditions d’une paix juste et durable dans cette région du monde : priorité au dialogue, respect des décisions internationales – en particulier des résolutions des Nations unies – et nécessité d’un statut spécial pour les Lieux saints des trois religions monothéistes garanti internationalement», écrit le communiqué. Le Vatican souligne également que Mme Albright est à l’origine de cet entretien qu’elle a demandé pour «mettre au courant le Saint-Siège sur le sommet de Camp David et sur la situation générale du processus de paix au Proche-Orient». Mme Albright avait estimé avant de se rendre au Vatican que le Saint-Siège pouvait jouer un rôle crucial afin de rapprocher les positions israélienne et palestinienne sur la question de Jérusalem. Le contrôle des Lieux saints En route pour Rome depuis le Japon, elle avait déclaré lundi lors d’une escale en Russie que l’Église catholique pouvait apporter une contribution substantielle à la recherche d’un accord sur la Ville sainte. «Je pense que les responsables de l’Église catholique sont en position d’être utiles», a-t-elle indiqué. «Ils sont sages et je veux parler avec eux», avait-elle encore dit relevant qu’elle avait contacté les responsables du Vatican à deux reprises depuis Camp David où s’est tenu récemment le sommet américano-israélo-palestinien. Hier matin, elle a précisé lors d’un point de presse commun avec le chef de la diplomatie italienne Lamberto Dini que la proposition «d’internationalisation» de la Ville sainte avait été écartée par les Palestiniens et les Israéliens. «À Camp David, la solution n’était certainement pas l’internationalisation» de Jérusalem, a-t-elle déclaré. «La question essentielle reste celle du contrôle des Lieux saints. Jérusalem est sacrée pour trois religions et allier cela avec une souveraineté politique est très compliqué», avait-elle ajouté. Le sommet de Camp David a achoppé principalement sur le statut de Jérusalem-Est occupée en 1967, puis annexée par Israël. Comme l’ensemble de la communauté internationale, le Vatican n’a jamais reconnu Jérusalem-Est comme faisant partie de l’État d’Israël, ni même Jérusalem-Ouest comme sa capitale. Il n’a jamais signé avec Israël d’accord sur la Ville sainte. Le 23 juillet, deux jours avant l’annonce de l’échec du sommet de Camp David, le pape avait réaffirmé que Jérusalem devait bénéficier d’un «statut spécial avec des garanties internationales».
Le «ministre des Affaires étrangères» du Saint-Siège, Mgr Jean-Louis Tauran, a réaffirmé hier la position du Saint-Siège sur Jérusalem, lors d’un entretien au Vatican avec la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright. Dans un bref communiqué, diffusé à l’issue des discussions qui ont duré une cinquantaine de minutes, le Vatican a réaffirmé la...