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Actualités - REPORTAGES

Festival de Beiteddine Joaquin Cortès : du flamenco show, très chaud ... (photos)

Des pas qui font vibrer les planches, une gestuelle féline et des ondulations serpentines… Joaquin Cortés peut légitimement hériter du titre de «plus bel animal au monde», jadis décerné à Ava Gardner. Même sensualité puissante, même fougue, le torse cambré, un port de tête royal, le danseur de flamenco de réputation internationale a justifié une fois de plus sa notoriété de «star» sur la scène du festival de Beiteddine, vendredi et samedi derniers. Il s’y produisait, entouré de sa troupe de danseurs, musiciens et choristes, dans son dernier spectacle In Soul, dont il a également signé la chorégraphie. Un «show» mêlant musique et chants gitans – à fortes consonances orientales – et des danses où fusionnent les pas traditionnels du flamenco, avec ceux du paso doble, du tango et des ballets classiques et modernes. À 21h précises : les musiciens et les chanteurs entrent en scène. Tout de noir vêtus – par Armani, grand fan de Cortés, qui signe tous ses costumes et ceux de sa troupe – ils commencent par entonner de longues mélopées gitanes. Puis Cortés fait son entrée, en noir également, les cheveux noués en catogan sous un panama, l’air recueilli. Un solo aux mouvements lents, et il se retrouve entouré de ses danseuses aux longues robes en voile bleu nuit, parfaitement en harmonie avec les langueurs de la chorégraphie inspirée du tango. Il disparaît ensuite, pour réapparaître entre les gradins, torse nu, et longue jupe à traîne, qui lui donne l’allure d’un cygne noir. Il s’avance ainsi parmi le public, le regard fixé droit devant lui, le menton arrogant, le torse bombé, les bras en arrière, avant de remonter sur les planches, où il effectuera une ronde endiablée. Le danseur andalou sait faire fusionner les genres. Il s’inspire de sa formation académique, de l’art gitan, qui lui coule dans les veine, et même de son expérience d’acteur (il a déjà tourné trois films, dont un avec Almodovar, un autre avec Saura et vient de boucler El Gitano en covedette avec Laetitia Casta) pour animer et «moderniser» ses performances. En 90 minutes de spectacle, il a alterné les soli et les danses de groupes, les tableaux sombres, les rythmes vifs, les claquements de talons et les ondulations extrême-orientales (il ne manque d’ailleurs pas de rappeler dans ses interviews les origines indiennes des Gitans). Se fondant tantôt dans le groupe de danseuses, en pantalons et chignons, ou occupant à lui seul la scène, sa longue chevelure de jais déployée, il joue à merveille la carte de l’ambiguïté sexuelle, pour enrober ses performances d’une aura mystérieuse. Cela donne, au final, une ambiance de «show» à l’américaine, que lui reprochent d’ailleurs les puristes. Surtout lors du tableau final en costumes blancs, très «Las Vegas». Il n’en reste pas moins que In Soul est un beau «show». Chaud, olé. Et qui a beaucoup plu au public de Beiteddine, majoritairement féminin !
Des pas qui font vibrer les planches, une gestuelle féline et des ondulations serpentines… Joaquin Cortés peut légitimement hériter du titre de «plus bel animal au monde», jadis décerné à Ava Gardner. Même sensualité puissante, même fougue, le torse cambré, un port de tête royal, le danseur de flamenco de réputation internationale a justifié une fois de plus sa...