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Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait - L'envoyé spécial de l'ONU rencontrera demain Lahoud et Hoss Roed-Larsen tentera de convaincre le pouvoir de dépasser le problème des empiètements

C’est demain, vendredi, que sera relancé, sur le plan diplomatique, le dossier des empiètements israéliens, à la faveur de la visite que doit effectuer l’envoyé spécial de l’Onu au Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, à Beyrouth où il sera reçu en début d’après-midi par le président Émile Lahoud, en présence du chef du gouvernement Sélim Hoss. Depuis le retour de M. Roed-Larsen à New York, le 7 juin dernier, la situation concernant les empiètements de l’armée israélienne le long de la frontière internationale (au nombre de douze, selon l’Onu) n’a pas beaucoup évolué. Le gouvernement libanais insiste toujours pour que l’État hébreu mette un terme à ses empiètements en territoire libanais avant que la Finul ne se redéploie dans les régions évacuées par Israël. C’est, entre autres, autour de cette position libanaise de principe que devrait porter la nouvelle mission de M. Roed-Larsen à Beyrouth. En clair, faut-il attendre de clore définitivement le dossier des empiètements israéliens comme prélude à un redéploiement des Casques bleus, ou, au contraire, ce redéploiement devrait-il constituer un premier pas sur la voie d’un mécanisme mettant fin aux violations israéliennes ? Dans une déclaration rapportée hier, le porte-parole de la Finul, Timor Goksel, a affirmé que les violations israéliennes de la «ligne bleue» (de retrait) tracée par l’Onu empêchent le déploiement de la Finul à la frontière internationale. «La Finul ne pourra remplir entièrement sa mission en se déployant à la frontière que lorsque ne subsistera aucune violation par Israël du territoire libanais», a-t-il indiqué dans une interview au quotidien al-Liwaa. «En tant que force de maintien de la paix, nous devons nous déployer jusqu’à la frontière, mais nous ne pouvons le faire qu’avec l’accord du gouvernement libanais», a ajouté M. Goksel. «Or le gouvernement libanais ne donnera pas son accord tant que les violations persistent», a-t-il précisé. Selon des sources dignes de foi, ces propos tenus par M. Goksel sont plutôt destinés à la consommation interne libanaise et ne reflètent pas d’une manière rigoureuse la position de l’Onu concernant le dossier des empiètements. Ces indications sont confirmées par notre correspondant diplomatique au palais Bustros, Khalil Fleyhane, qui indique que lors de ses entretiens, demain, vendredi, avec le président Lahoud et M. Hoss au palais de Baabda, l’envoyé spécial de l’Onu mettra l’accent sur la nécessité de dépasser dans les délais les plus brefs le problème des empiètements afin que le Liban donne son aval au redéploiement de la Finul dans l’ancienne «zone de sécurité» avant le 31 juillet prochain, date de l’expiration du mandat de la Finul. Selon les sources susmentionnées, les hauts responsables de l’Onu estiment qu’il est irrationnel de réclamer la fin des empiètements israéliens comme prélude au redéploiement des Casques bleus car, précisément, c’est l’installation de postes de contrôle fixes de la Finul le long de la frontière internationale qui permettra de mettre un terme aux violations israéliennes. Face au déploiement des forces onusiennes le long de sa frontière, l’État hébreu pourrait, en effet, difficilement poursuivre ses violations car il se retrouverait en position d’accusé face au Conseil de sécurité, alors qu’au stade actuel, c’est le Liban qui paraît entraver l’accomplissement de la mission de la Finul. Note correspondant diplomatique Khalil Fleyhane souligne à ce propos que le secrétaire général adjoint de l’Onu pour les opérations du maintien de la paix, Bernard Miyet, précise que la mission de la Finul devrait être désormais de «contrôler le retrait israélien et de prendre certaines mesures afin de garantir qu’Israël ne violera pas la ligne bleue (tracée par les experts onusiens pour confirmer le retrait israélien)». Pas de modification de la ligne bleue Lors de la réunion impromptue que le Conseil de sécurité a tenue lundi soir – et à l’issue de laquelle il avait publié un communiqué reconnaissant l’existence de douze empiètements israéliens – M. Miyet avait souligné que les experts onusiens avaient eu recours aux meilleurs moyens techniques disponibles pour tracer la ligne bleue et que, de ce fait, rien ne justifie une quelconque révision ou modification de cette ligne onusienne. En ce qui concerne les débats qui ont marqué cette réunion du Conseil de sécurité tenue lundi soir, notre correspondant diplomatique rapporte que M. Miyet a exposé aux membres du Conseil les différentes étapes suivies par les experts de l’Onu pour vérifier le retrait israélien. Le secrétaire général adjoint a rappelé à ce propos que la mission de l’Onu était dans ce cadre non pas de définir le tracé de la frontière internationale entre le Liban et l’État hébreu, mais simplement de vérifier que le retrait israélien a été réalisé et de tracer la ligne de ce retrait (la «ligne bleue»). M. Miyet a indiqué dans ce cadre que dans le but de définir le tracé de la ligne de retrait, les experts de l’Onu ont effectué des recherches dans les archives de Paris, Londres et Tel-Aviv, en sus des archives de la commission d’armistice. Il ressort de ces travaux de recherches, a souligné M. Miyet, qu’il n’existe pas un seul et même tracé identique de la frontière internationale. En ce qui concerne la zone des fermes de Chebaa, le secrétaire général adjoint de l’Onu a indiqué aux membres du Conseil de sécurité que les cartes fournies par la partie libanaise, se basant sur les informations fournies par les habitants de la région, n’étaient pas crédibles. De ce fait, les experts onusiens ont examiné de près une centaine de cartes de même qu’ils ont étudié la teneur de l’accord franco-britannique de 1923 sur le tracé des frontières, sans pour autant parvenir à déterminer une seule et même carte agréée par les différentes parties concernant la délimitation de la frontière internationale de 1923. Ces indications ont été confirmées par le chef du service de cartographie de l’Onu, Miklos Pinther, qui a souligné que de nombreuses données topographiques lui avaient été fournies par les parties en présence, mais aucun accord officiel n’a été trouvé définissant sans équivoque le tracé de la frontière internationale.
C’est demain, vendredi, que sera relancé, sur le plan diplomatique, le dossier des empiètements israéliens, à la faveur de la visite que doit effectuer l’envoyé spécial de l’Onu au Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, à Beyrouth où il sera reçu en début d’après-midi par le président Émile Lahoud, en présence du chef du gouvernement Sélim Hoss. Depuis le retour de...