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Actualités - CHRONOLOGIE

Rectifier la ligne bleue, plutôt que les empiètements

Des ambassadeurs de pays membres permanents du Conseil de sécurité à Beyrouth ont exprimé leur «grande surprise» à l’égard des multiples empiètements sur la ligne bleue tracée par les Nations unies au Liban-Sud pour certifier le retrait israélien. Le père de cette fameuse ligne bleue, le chef cartographe de l’Onu Miklos Pinther, s’était pourtant basé sur non moins de 82 cartes, mises à sa disposition notamment par l’Onu, le Quai d’Orsay et le Foreign Office, pour dessiner ce tracé. Ce qui est «surprenant», estiment les ambassadeurs, c’est que le commandement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) ait fini par confirmer l’existence de violations en se fondant sur les renseignements des experts militaires libanais, de sorte que la liste des empiètements reconnus par le Conseil de sécurité, au nombre de cinq la semaine dernière, s’est allongée à douze. C’est ce qui a porté le Conseil à convoquer lundi M. Pinther pour entendre ses explications sur le procédé auquel il avait eu recours pour tracer la ligne bleue. Des sources diplomatiques à New York ont indiqué que la réunion à huis clos du Conseil en présence de M. Pinther était d’ordre «technique», la ligne bleue s’étant avérée insatisfaisante tant pour le Liban que pour Israël, qui a lui aussi fait état d’«empiètements libanais» sur son territoire. Selon ces sources, le Conseil de sécurité a chargé l’expert cartographe, qui accompagnera l’envoyé spécial Terjé Roed-Larsen en Israël puis au Liban cette semaine, de «revoir» la ligne et d’«examiner le meilleur moyen de la rectifier de façon à mettre si possible un terme aux empiètements de part et d’autre». À Beyrouth, des sources officielles libanaises ont exprimé pour leur part la satisfaction du Liban à l’égard du «suivi sérieux» fourni par le Conseil de sécurité à la demande libanaise de faire cesser les violations, tout en notant encore une fois que le Conseil, de même que la Finul, se sont abstenus de dénoncer expressément Israël.
Des ambassadeurs de pays membres permanents du Conseil de sécurité à Beyrouth ont exprimé leur «grande surprise» à l’égard des multiples empiètements sur la ligne bleue tracée par les Nations unies au Liban-Sud pour certifier le retrait israélien. Le père de cette fameuse ligne bleue, le chef cartographe de l’Onu Miklos Pinther, s’était pourtant basé sur non moins...