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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Polémique - Fusion des ministères, crise économique, électricité Hoss : on ne m'assassinera pas politiquement

Le Premier ministre Sélim Hoss a longuement répondu à ses détracteurs et clairement défini sa position sur la question de la fusion de certains ministères et institutions publiques. Le chef du gouvernement a évoqué en outre les critiques formulées par la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) à l’issue de son récent séminaire. Avec force, il a fait valoir qu’on ne «l’assassinera pas politiquement» et qu’il «mourra debout». M. Hoss a répondu indirectement à son prédécesseur, Rafic Hariri, qui avait critiqué le projet de fusion du Conseil exécutif des grands projets (CEGP), du Conseil exécutif des grands projets de la ville de Beyrouth (CEGPVB) et du Conseil de développement et de reconstruction (CDR) et appelé les députés de Beyrouth à refuser cette fusion qui, selon lui, lèse les intérêts de la capitale. Dans un communiqué détaillé publié hier, M. Hoss a estimé que «certaines parties, dont l’identité n’est un secret pour personne, sont à l’origine d’une campagne menée contre la fusion des ministères et des institutions» et que cette campagne est, en fait, dirigée contre sa personne. Il a ajouté que le projet de fusion est un texte de loi qui représente le point de vue du gouvernement. Il a été soumis à la Chambre qui peut l’approuver, l’amender ou le renvoyer. En conséquence, tout député est en droit de donner son avis lors du débat parlementaire et, par la suite, de voter contre ce projet. Il a trouvé étonnant que «ceux qui tirent les ficelles de cette campagne» aient mis près de deux mois à formuler leurs critiques, rappelant que le projet de fusion était à l’ordre du jour de la séance parlementaire du 9 mai dernier. Pour M. Hoss, le timing même de cette campagne révèle que ces critiques «ne sont formulées que dans un dessein purement électoral». Il s’est également demandé pour quelles raisons «les auteurs de la campagne prétendent que la fusion du Conseil exécutif des grands projets de la ville de Beyrouth lèserait les intérêts de la capitale, alors que tout au long des dernières années, cette institution était chargée d’exécuter des projets dans différentes régions du pays et non à Beyrouth, assumant ainsi la plus grande partie des responsabilités du Conseil exécutif des grands projets». Il a ensuite rappelé une décision du conseil municipal de Beyrouth, datée du 14 décembre 1998 et portant la référence 362, qui retire au CEGPVB l’étude et l’exécution de certains projets de la capitale. Il a aussi rappelé l’existence d’un projet de loi, soumis par M. Hariri à la Chambre en date du 2 février 1993, proposant la fusion du CEGPVB avec la municipalité de Beyrouth. «Aux auteurs de cette campagne, nous disons : vous ne pourrez pas tromper tout le monde, tout le temps» a poursuivi M. Hoss. Au sujet du communiqué publié lundi par la CGTL, M. Hoss a affirmé que «la crise sociale est la conséquence directe de la crise économique dont souffre le pays depuis plusieurs années. La solution ne peut résider que dans la relance de l’économie nationale, alors que certaines revendications de la CGTL, comme le réajustement des salaires, ne peuvent que se répercuter négativement sur le coût de la production et ajouter donc au marasme économique». Il s’est déclaré disposé à reprendre le dialogue avec la centrale ouvrière dans le dessein d’aboutir à une réduction de l’impact de la crise. Pour ce qui est des prix de l’essence, il a précisé que le prix du baril de pétrole, qui était de 11 dollars américains en 1999, est passé à 30 dollars actuellement. S’adressant à «ceux qui recourent à des surenchères concernant le rationnement du courant électrique», il a rappelé que «les installations électriques du pays ont été soumises à trois raids israéliens en moins d’une année». «Que ceux qui cherchent à m’assassiner politiquement sachent que je ne mourrai que debout. Leurs armes sont l’argent et l’hégémonie, mais nos armes demeurent les plus fortes. Nous sommes forts de notre foi, de notre sincérité et de la clarté de notre vision. Nous sommes forts du fait que tout au long de notre mandat avec le président Lahoud, nous n’avons rien demandé pour nous-mêmes, contrairement à nos prédécesseurs», a conclu M. Hoss.
Le Premier ministre Sélim Hoss a longuement répondu à ses détracteurs et clairement défini sa position sur la question de la fusion de certains ministères et institutions publiques. Le chef du gouvernement a évoqué en outre les critiques formulées par la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) à l’issue de son récent séminaire. Avec force, il a fait...