Frontière - L'Onu reconnaît douze violations israéliennes La ligne bleue au centre des entretiens de Roed-Larsen à Beyrouth

Les entretiens que l’émissaire spécial des Nations unies Terjé Roed-Larsen aura vendredi avec les dirigeants à Beyrouth porteront de toute évidence sur les douze violations israéliennes du territoire libanais reconnues dans la nuit de lundi à mardi par le Conseil de sécurité. Ces rencontres revêtiront visiblement un caractère technique du moment que le chef cartographe de l’organisation, Miklos Pinther, y participera aux côtés de M. Roed-Larsen. M. Pinther avait expliqué lundi aux membres du Conseil de sécurité comment l’Onu a tracé la ligne bleue. Cette fameuse ligne pourrait-elle donc être remise en question par les Nations unies dans la mesure où elle demeure contestée tant par le Liban que par l’État hébreu? En tout état de cause, et selon une source digne de foi, seul un déploiement de la Finul le long de la frontière permettrait de surveiller scrupuleusement les empiètements israéliens qui, souvent, consistent en des patrouilles mobiles. La même source souligne dans ce sens l’importance de l’installation de postes d’observation fixes, susceptibles d’empêcher ce genre de violations. M. Roed-Larsen chercherait donc à convaincre les autorités libanaises de l’efficacité de telles mesures. Mais à la faveur de ses entretiens à Beyrouth, à Damas et à Tel-Aviv, il aborderait aussi des questions qui dépassent le cadre des empiètements frontaliers au Liban, notamment une éventuelle reprise des négociations de paix dans la région.