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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Le ministre des TP critique la gestion du gouvernement Polémique entre Mikati et les milieux de Hoss

Polémique sur la forme et sur le fond : l’interview du ministre Négib Mikati à l’hebdomadaire al-Wassat paraissant aujourd’hui lundi a suscité hier une réaction immédiate des milieux du président Sélim Hoss. Difficile en effet pour ce dernier de passer outre aux critiques que M. Mikati a formulées à l’égard de la gestion notamment économique d’un gouvernement dont il fait pourtant partie. Il est vrai que le ministre des Travaux publics s’est empressé de préciser dans un communiqué que ses propos avaient été déformés par les médias qui s’étaient contentés d’en publier des extraits sortis de leur contexte. Il n’empêche que M. Mikati a affirmé avoir le droit de donner son avis «sincère» aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du gouvernement. Mais qu’a-t-il donc déclaré de si répréhensible ? «Je ne peux pas dire que l’équipe actuelle a échoué. La vérité est que, parfois, elle ne s’est pas montrée à la hauteur. Mais il lui est arrivé aussi de réussir», a-t-il dit. Quelles sont donc, selon M. Mikati, les difficultés auxquelles s’est heurté le Cabinet Hoss ? «Il est certain qu’il manque au gouvernement la popularité et la couverture politique nécessaires du fait que les ministres politiques sont moins nombreux que les non politiques», a-t-il affirmé avant de poursuivre : «Je ne révélerai aucun secret en disant que le Cabinet a survécu à plusieurs occasions grâce au crédit dont jouit le président de la République». Quels sont plus précisément les principaux griefs de M. Mikati ? – «Sur le plan administratif, le gouvernement n’a pas pu atteindre les objectifs de réformes qu’il s’était assignés». – «Les gens attendaient plus du Cabinet et je ne crois pas que celui-ci a réalisé leurs aspirations». – «L’immobilisme économique est la conséquence de certaines mesures que le gouvernement a prises et qui n’étaient pas toujours opportunes», a-t-il encore affirmé. La réponse des milieux de Hoss La réponse des milieux proches du Premier ministre Sélim Hoss n’a pas tardé à fuser. Ils ont rappelé hier que «M. Mikati est d’abord et avant tout ministre à l’intérieur de ce Cabinet. Il est donc responsable de ses actes et solidaire de tous les autres membres, partenaire de toutes les décisions et mesures prises par le gouvernement», souligne le communiqué avant de poursuivre : «Tant qu’il en est membre, M. Mikati est censé faire preuve de solidarité. Le plus étonnant est qu’il critique la présence de ministres non politiques au sein de cette équipe alors qu’il en fait lui-même partie». Quoi qu’il en soit, selon les milieux de M. Hoss, «un ministère est politique par nature et celui qui l’occupe a d’emblée accepté de faire de la politique». Le communiqué estime en outre que M. Mikati aurait dû exercer son droit à la critique au sein du gouvernement «tant qu’il a décidé d’en faire partie. Le fait qu’il soit candidat aux législatives ne justifie pas sa position». Et de conclure en affirmant que le chef du gouvernement ne répondrait pas «directement et publiquement» aux propos du ministre des TP. La contre-attaque de Mikati Il n’est pas question pour le ministre Mikati de «commenter des propos attribués aux milieux du président Hoss car je sais que celui-ci n’en tiendrait jamais de pareils». Selon le ministre des TP, le chef du gouvernement est de fait «un homme d’État dont nous respectons les positions». Et de rappeler que M. Hoss a lui-même affirmé à plusieurs reprises qu’il n’approuvait pas le procédé impliquant des «milieux» et des sources. Du reste, M. Mikati affirme dans son communiqué avoir évoqué samedi soir avec le Premier ministre les extraits de son interview à l’hebdomadaire al-Wassat. «J’ai dit au président du Conseil que (...) ce qui a été publié ou diffusé a omis certaines des positions que j’ai proclamées dans mon interview», a-t-il souligné. Tout en affirmant qu’il restait solidaire des autres membres de l’équipe, M. Mikati a enfin déclaré que son attitude ne l’empêchait pas de «donner son avis sincère» concernant la gestion de la chose publique, à l’intérieur ou à l’extérieur du Cabinet. Il a ajouté à ce sujet que son opinion reflétait ses convictions personnelles et qu’elle n’était donc en aucune façon liée à l’échéance électorale.
Polémique sur la forme et sur le fond : l’interview du ministre Négib Mikati à l’hebdomadaire al-Wassat paraissant aujourd’hui lundi a suscité hier une réaction immédiate des milieux du président Sélim Hoss. Difficile en effet pour ce dernier de passer outre aux critiques que M. Mikati a formulées à l’égard de la gestion notamment économique d’un gouvernement dont...