Parlement - Majorité relative pour l'élection d'hier Siriani et Younès au Conseil constitutionnel

Le Parlement a élu hier deux nouveaux membres du Conseil constitutionnel en remplacement des magistrats Michel Turquieh (grec- orthodoxe) et Kamel Raydan (druze). Ce sont les juges Gaby Siriani (grec-orthodoxe) et Sami Younès (druze) qui ont été élus au deuxième tour du scrutin, à la majorité relative, aucun des candidats n’ayant obtenu la majorité absolue (65 voix) au premier tour. Le Parlement avait, au cours de la séance qu’il a tenue jeudi dernier, annoncé l’élection des deux nouveaux membres à l’issue du premier tour du scrutin alors qu’aucun des deux n’avait obtenu la majorité absolue des voix comme requis par l’article 2 de la loi instituant le Conseil constitutionnel. Le chef du Parlement, averti de la non-constitutionnalité de l’élection, avait déclaré, au terme de la séance, l’opération de vote nulle et non avenue pour vice de forme. Hier, la séance a débuté par la lecture de l’article 2. M. Berry s’est ensuite excusé pour l’erreur qui avait été commise à la séance précédente et a insisté sur la nécessité pour les candidats d’obtenir la majorité absolue des voix au premier tour, et, qu’au cas échéant, de la majorité relative au second tour. Cent dix députés étaient présents hier place de l’Étoile, dont notamment l’ancien président du Conseil Rafic Hariri et le leader du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt (tous deux absents à la séance précédente), qui ont mobilisé les membres de leurs blocs en faveur du juge Hikmate Harmouche, candidat au siège druze. Le premier tour du scrutin a abouti aux résultats suivants : – Sami Younès : 57 voix – Hikmate Harmouche : 50 voix – Gaby Siriani : 57 voix – Georges Maalouly : 49 voix. Un bulletin blanc a également été trouvé dans l’urne. Au second tour, les juges Sami Younès et Gaby Siriani ont été élus, ayant obtenu 61 et 62 voix respectivement. Les juges Georges Maalouly et Hikmate Harmouche ont obtenu quant à eux 48 et 49 voix respectivement. Au cours de la séance, l’ancien président de la Chambre Hussein el-Husseini a souhaité le remplacement du terme «élection» par celui de «désignation» des membres du Conseil constitutionnel. Il a été interrompu par M. Najah Wakim qui a indiqué que «dans tous les cas, toutes nos élections se font par désignation». L’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, a, au terme de la séance, tenu une réunion de plus d’une heure avec le chef du Parlement. Par ailleurs, M. Berry a appelé à la tenue d’une séance parlementaire mardi 25 et mercredi 26 juillet.