Conseil des ministres Les remous confessionnels retiennent l'attention des responsables

Les remous confessionnels liés au procès engagé contre les rebelles islamistes de Denniyé, qui s’étaient insurgés contre l’armée fin décembre-début janvier derniers, ont accaparé hier l’attention du Conseil des ministres, réuni sous la présidence de M. Sélim Hoss. Sans citer nommément Denniyé, le Conseil des ministres a demandé à l’opinion d’éviter les «conclusions hâtives» et de comprendre que les actes d’accusation réclamant la peine de mort ne sont pas des jugements définitifs. Dans certains milieux de Tripoli, on a pris la défense des rebelles islamistes en affirmant que leurs préparatifs armés se sont déroulés au vu et au su des forces de l’ordre sans que celles-ci ne réagissent. On accorde aussi les circonstances atténuantes à des éléments armés que le vide dans lequel ils vivaient rendait particulièrement vulnérables aux appels de religieux exaltés. L’affaire de la rébellion de Denniyé avait été déférée devant une Cour de justice, rappelle-t-on. Par ailleurs, le Conseil des ministre a pris connaissance hier d’un rapport de la Cour des comptes donnant raison au ministère des P et T contre les compagnies de téléphonie mobile. Le gouvernement a également autorisé les industriels libanais à importer directement le fuel dont leurs usines ont besoin.