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Actualités - CHRONOLOGIE

Espionnage Un agent du Mossad surveillait un membre du Hezbollah en Suisse

Un agent des services secrets israéliens, accusé d’avoir illégalement tenté, en février 1998, à Berne, de mettre sous écoute la ligne d’un abonné d’origine libanaise, qui, selon lui, est responsable du centre Ahl al-Bait, une organisation qui appartient au Hezbollah, à Berne, a reconnu hier les faits au premier jour du procès qui a débuté devant la cour pénale fédérale à Lausanne. Le prévenu, un Israélien âgé d’une quarantaine d’années et dont l’identité n’est pas connue, est accusé avec quatre autres personnes d’avoir tenté, dans la nuit du 19 février 1998, de placer sur écoutes téléphoniques à son domicile de Koniz dans la banlieue résidentielle de Berne une personne d’origine libanaise que le Mossad soupçonnait d’être responsable du Hezbollah en Suisse et d’avoir participé à un attentat en Israël. Cette nuit-là, une résidente du quartier, alertée par des bruits suspects, avait appellé la police cantonale qui avait arrêté les cinq espions. Le prévenu a reconnu devant la cour pénale fédérale de Lausanne qu’il travaillait pour le Mossad. Il a expliqué qu’il n’était qu’un simple exécutant venu en Suisse avec d’autres complices pour une mission spéciale. «Notre opération visait à espionner un homme qui est un terroriste, un homme qui a envoyé des terroristes en Israël», a-t-il expliqué. L’accusé, qui s’est présenté devant ses juges à visage découvert, n’a pas dévoilé sa véritable identité, invoquant des motifs de sécurité. Par l’intermédiaire d’une interprète, il a répondu en hébreu à la cour, restant le plus souvent vague. Son défenseur, Me Ralph Zloczower, a demandé la compréhension de la cour envers son client, invoquant également des raisons de sécurité et lisant une demande du procureur général d’Israël allant dans ce sens. Me Zloczower a également garanti que son client ne viendrait plus en Suisse pour accomplir des actes tels que ceux qui lui sont reprochés. L’accusé s’était jusque-là caché sous les pseudonymes d’Isaac Bental, nom qu’il a d’ailleurs utilisé durant le procès, ou encore Jakob Track, selon les faux passeports présentés à l’époque à son entrée en Suisse. Après l’audition des témoins, prévue pour aujourd’hui, le procès reprendra jeudi avec le réquisitoire du procureur adjoint de la confédération, Felix Banziger, et la plaidoirie de l’avocat de la défense. Le jugement est attendu pour vendredi. À noter que l’inculpé risque une peine maximale de quatre ans et demi de réclusion. Il doit répondre d’actes exécutés sans droit pour un État étranger, d’espionnage, de tentative d’écoutes et d’enregistrement de conversations ainsi que d’utilisations de faux papiers.
Un agent des services secrets israéliens, accusé d’avoir illégalement tenté, en février 1998, à Berne, de mettre sous écoute la ligne d’un abonné d’origine libanaise, qui, selon lui, est responsable du centre Ahl al-Bait, une organisation qui appartient au Hezbollah, à Berne, a reconnu hier les faits au premier jour du procès qui a débuté devant la cour pénale fédérale à...