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Actualités - CHRONOLOGIE

Quatre arrestations au lendemain de l'affrontement Amal-Hezbollah L'incident de Markaba illustre les dangers du vide sécuritaire

Quatre partisans du mouvement Amal ont été arrêtés et un cinquième est recherché après l’affrontement qui a coûté la vie dimanche à deux membres du Hezbollah. Ces membres d’Amal doivent être jugés par un tribunal militaire de Beyrouth. Une altercation entre les partisans des deux mouvements sur le collage d’affiches a été à l’origine des tirs qui se sont produits à Markaba, selon les premiers résultats de l’enquête. Deux membres du Hezbollah ont été tués et trois autres blessés dans ce premier affrontement meurtrier entre les deux mouvements depuis le retrait d’Israël le 24 mai dernier du Liban-Sud après 22 ans d’occupation. Par ailleurs, la radio La Voix du peuple a rapporté qu’un inconnu a lancé hier une grenade à main sur le domicile de Houssam Ibrahim, partisan du Hezbollah, à Deir Syriani dans le caza de Marjeyoun. Suite à cet incident, un groupe d’éléments armés a procédé à une série de perquisitions à la recherche de l’agresseur. Communiqué conjoint Amal et le Hezbollah ont réaffirmé leur engagement à interdire toute apparence armée au Liban-Sud et à collaborer avec les instances judiciaires et les autorités policières afin de leur permettre de mener à bien les tâches qui leur sont confiées. Pour circonscrire l’incident de Markaba, une réunion a groupé dans la matinée d’hier des responsables des deux mouvements au siège des observateurs syriens au Beau rivage à Ramlet el-Beïda. Étaient notamment présents, le député Ali Hassan Khalil et Ahmed Baalbacki (Amal) cheikh Nabil Kaouk et Wafic Safa (Hezbollah). Dans un communiqué conjoint, les participants à la réunion ont condamné l’incident de Markaba et réaffirmé leur engagement à coopérer avec les instances concernées afin de jeter toute la lumière sur les circonstances qui ont entouré l’incident. Ils ont par ailleurs insisté sur «les relations positives qu’entretiennent les deux mouvements et la coordination qui régit leurs relations dans les différents domaines mettant en garde contre tout ce qui peut menacer l’unité des rangs et l’entente nationale». Ils se sont enfin entendus sur une série de mesures organisationnelles et médiatiques susceptibles de renforcer leurs liens. Différents médias ont lié l’incident de Markaba à la tension à la veille des législatives, prévues fin août, entre les deux groupes qui se disputent la suprématie au sein de la communauté chiite. Pourtant, le chef du Législatif, chef du mouvement Amal, Nabih Berry a assuré que les deux mouvements vont constituer des listes communes comme en 1996. Cet incident illustre également les dangers du «vide sécuritaire» au Liban-Sud, le gouvernement n’ayant pas déployé la troupe dans cette région en dépit des pressions internationales. Par ailleurs, le vice-président du Conseil supérieur chiite cheikh Abdel Amir Kablan a condamné l’incident de Markaba affirmant que les commanditaires de l’incident doivent être jugés et condamnés. Il a appelé par ailleurs «les frères au sein du Hezbolah et d’Amal» à faire montre de retenue afin de faire échec à toutes les tentatives visant à défigurer la victoire au Liban-Sud. Cheikh Kabalan a évoqué l’incident de Markaba avec le chef du Législatif Nabih Berry et le chef du gouvernement Sélim Hoss.
Quatre partisans du mouvement Amal ont été arrêtés et un cinquième est recherché après l’affrontement qui a coûté la vie dimanche à deux membres du Hezbollah. Ces membres d’Amal doivent être jugés par un tribunal militaire de Beyrouth. Une altercation entre les partisans des deux mouvements sur le collage d’affiches a été à l’origine des tirs qui se sont produits...