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Actualités - CHRONOLOGIE

Fidji - Les otages du Parlement bientôt libérés L'armée et les putschistes sont parvenus à un accord

Les auteurs de la tentative de coup d’État aux îles Fidji et l’armée, qui contrôle le pays, sont parvenus à un accord pour mettre fin à la crise politique et libérer les 31 otages du Parlement, a annoncé hier le porte-parole de la présidence de l’archipel Joe Brown. «Nous sommes définitivement parvenus à un accord», a indiqué Joe Brown, à la presse devant l’entrée de la résidence du vice-président, où les négociations se déroulent depuis plusieurs jours. Selon lui, l’accord prévoyant la libération des 31 otages doit être signé samedi matin, à 11h00 locales (23h00 GMT vendredi). Le porte-parole de l’armée, le colonel Filipo Tarakinikini, a également affirmé qu’un accord définitif avait été conclu. Mais aucun détail n’a été révélé. Cet accord doit porter sur la composition d’un gouvernement civil intérimaire devant gérer le pays avant la tenue d’élections législatives et l’application d’une nouvelle constitution. L’accord doit également octroyer l’amnistie aux insurgés, que l’armée avait publiquement promise. Vinay Singh, épouse du ministre de la Justice retenu en otage, a indiqué qu’elle espérait une libération aujourd’hui. «Je suis très impatiente d’être demain après-midi», a-t-elle confié. Cependant, l’épouse du Premier ministre, Virmati Chaudhry, a indiqué qu’elle ne souhaitait pas faire de commentaires, estimant que «cela ne voulait pas dire que les otages seraient libérés». Le fils du ministre de la Culture, Ben Padarath, partageait hier le même sentiment de scepticisme. «Je le croirai quand je le verrai. Pourquoi ne signent-ils pas l’accord ce soir ? Pourquoi attendent-ils jusqu’à demain ?», s’est-il interrogé. Le conflit avait commencé avec la prise en otages du Premier ministre d’origine indienne Mahendra Chaudhry et d’une trentaine de parlementaires, le 19 mai à Suva. L’armée avait proclamé la loi martiale dix jours plus tard. L’auteur de la tentative de coup d’État, l’homme d’affaires George Speight, soutenu par des éléments d’une unité des forces spéciales de l’armée fidjienne, affirmait vouloir rétablir la domination des Mélanésiens, fidjiens de souche, en évinçant du pouvoir les Fidjiens d’origine indienne. Ces derniers représentent 43 % des 800 000 habitants de l’île, et leur réussite économique et politique suscite jalousies et inimitiés au sein des Mélanésiens. En dépit de la signature d’un accord, des inquiétudes subsistent sur ce qui va arriver après la libération de Mahendra Chaudhry, dont plusieurs diplomates s’attendent à ce qu’il revendique sa légitimité à gouverner le pays. Une journaliste du Fidji Times, qui a pu voir quelques-uns des otages lors de la promenade quotidienne jeudi dernier, a rapporté que M. Chaudhry avait «l’air hagard et abattu» et qu’il «marchait en traînant les pieds, la tête baissée et les épaules voûtées». «Il n’a parlé à personne et ne s’est pas redressé pendant cette promenade d’un quart d’heure», a indiqué Akanisi Motufaga, soulignant que le Premier ministre, âgé de 57 ans, semblait amaigri et vieilli.
Les auteurs de la tentative de coup d’État aux îles Fidji et l’armée, qui contrôle le pays, sont parvenus à un accord pour mettre fin à la crise politique et libérer les 31 otages du Parlement, a annoncé hier le porte-parole de la présidence de l’archipel Joe Brown. «Nous sommes définitivement parvenus à un accord», a indiqué Joe Brown, à la presse devant...