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Actualités - CHRONOLOGIE

Human Rights Watch dénonce la proposition de loi sur la détention en Israël

L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a sévèrement critiqué hier la proposition de loi israélienne qui autorisait, selon elle, l’État hébreu à retenir des prisonniers comme otages. L’organisation, basée aux États-Unis, a assimilé ce texte à un «crime de guerre» et estimé dans un communiqué que cette mesure violerait la loi internationale et pourrait conduire à la détention indéfinie de certains otages. La proposition a été votée en première lecture mercredi par la Knesset en vue de prolonger la détention des deux dirigeants intégristes Moustapha Dirani et cheikh Abdel Karim Obeid. Obeid et Dirani ont été capturés au Liban respectivement en 1989 et 1994 par des commandos israéliens et sont détenus en Israël sans être jugés pour servir de monnaie d’échange contre le pilote israélien Ron Arad, dont l’avion a été abattu au-dessus du Liban en 1986. En avril, la Cour suprême israélienne avait jugé illégales de telles pratiques. «La Cour suprême d’Israël a fait savoir que des otages libanais étaient détenus illégalement», a indiqué Hanny Megally, le directeur exécutif de la section Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’association. «La Knesset ne devrait pas tenter de contourner la décision de la cour», a-t-il ajouté. Human Rights Watch a appelé Israël à libérer Dirani et Obeid. Il s’agit des seuls prisonniers n’ayant pas été libérés après la décision de la Cour suprême. «Le projet de loi permettra non seulement de poursuivre la détention d’Obeid et de Dirani, mais ouvre aussi la voie à des violations des droits de l’homme envers eux et d’autres en légitimant apparemment les détentions prolongées et arbitraires», a ajouté l’organisation. Le groupe a condamné «les termes imprécis» de cette proposition qui autoriserait l’emprisonnement de membres de toute «force luttant contre Israël» ou participant à des «activités hostiles» au sein de telles forces. Ce flou ne permet pas à la défense de déterminer quels sont les groupes qui tomberaient sous le coup de la loi, selon l’organisation. «Cela soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’utilisation de cette législation pour emprisonner des individus sur la base de leurs seules opinions politiques, et non pas pour des actes qu’ils auraient commis», souligne l’organisation. «Les prises d’otages, transferts ou confinements illégaux sont considérés comme de graves atteintes à la quatrième convention de Genève» sur la protection des civils en temps de guerre, a précisé Human Rights Watch.
L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a sévèrement critiqué hier la proposition de loi israélienne qui autorisait, selon elle, l’État hébreu à retenir des prisonniers comme otages. L’organisation, basée aux États-Unis, a assimilé ce texte à un «crime de guerre» et estimé dans un communiqué que cette mesure violerait la loi...