Neematallah Abi Nasr axe sa campagne sur le refus des naturalisations massives

«Des positions stables, une continuité». C’est sous ce slogan que M. Neematallah Abi Nasr, avocat et président du Parti démocrate chrétien, a présenté hier sa candidature au siège maronite de la circonscription Kesrouan Jbeil. Parmi les questions qu’il a souvent soulevées au cours des années où il était secrétaire général de la Ligue maronite, les naturalisations massives qu’il a dénoncées, la loi sur la nationalité, l’inégalité des droits et des devoirs parmi les citoyens des différentes régions… Par ailleurs, M.Abi Nasr a refusé de donner des précisions sur ses éventuelles alliances politiques, déclarant que «la situation se clarifiera d’ici à une dizaine de jours, et les alliances seront alors annoncées». Il n’a pas commenté l’éventualité de la création d’une liste de coalition à Kesrouan et Jbeil, et n’a pas indiqué, en réponse à une question, qui étaient les hommes politiques dont il se sentait proche. Considérant que les élections législatives prochaines porteront les prémices d’un changement, avec une participation chrétienne plus active, M.Abi Nasr a assuré : «Mon programme politique repose sur mes positions passées bien connues, elles-mêmes fondées sur des constantes et sur le refus des compromissions». Parmi les constantes dont a parlé M.Abi Nasr, ses positions concernant la loi sur la nationalité : la dénonciation de l’octroi de la nationalité à «ceux qui ne la méritent pas», le refus de tout genre d’implantation, l’exigence que la nationalité libanaise soit accordée aux émigrés, la demande de modification de la loi dans le sens de la réglementation de l’acquisition de biens fonciers par les étrangers, ainsi que les textes sur le statut personnel… Parmi les autres composantes du programme électoral de M.Abi Nasr, la gratuité de l’éducation, l’adoption de la carte scolaire, le développement de l’Université libanaise, la protection de la main-d’œuvre locale contre «la concurrence étrangère illégitime», le refus d’une politique de discrimination entre les régions («certaines payant tous les frais d’électricité et d’eau et s’acquittant de tous leurs devoirs envers l’État, tout en étant privées de leurs droits lors du partage des ressources»), la campagne pour une politique d’ouverture entre les différentes factions libanaises. Il s’est par ailleurs prononcé en faveur de la généralisation de la couverture sociale et de la réactualisation des lois. «À tous les électeurs du Kesrouan et de Jbeil, je lance cet appel, a-t-il poursuivi. Les compromis individuels, condescendants et préfabriqués démotivent les forces démocratiques. Seule la liberté de choix revitalise la démocratie, seule la démocratie permet la création d’institutions».