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Actualités - CHRONOLOGIE

Annan à Berry : je saisirai le Conseil de sécurité si Israël refuse de mettre fin aux violations

Le secrétaire général de l’Onu a assuré M. Berry, durant son entretien avec lui en fin d’après-midi, qu’il est déterminé à saisir le Conseil de sécurité au cas où l’État hébreu refuserait de mettre fin à ses empiètements sur la frontière internationale, a-t-on appris de sources proches du chef du Parlement. Au terme de sa visite d’une demi-heure à Aïn el-Tiné, M. Annan a indiqué que l’Onu prend «très au sérieux les violations constatées à la frontière», ajoutant qu’il avait demandé à la Finul de «s’assurer de chaque empiétement et de lui adresser ses rapports à New York». Selon les mêmes sources, le responsable onusien a également affirmé devant M. Berry qu’il tentera de «contraindre» les responsables israéliens, durant sa visite à Tel-Aviv, de mettre un terme aux empiètements sur le territoire libanais avant le déploiement de la Finul dans la bande frontalière. M. Berry s’est alors empressé de lui demander ce qui arrivera au cas où Israël refuserait d’obtempérer. «J’aurais immédiatement recours au Conseil de sécurité», a répondu M. Annan, selon les mêmes sources. M. Berry devait pour sa part tenter d’atténuer l’impact du durcissement de ton de Beyrouth après la confirmation par l’Onu du retrait israélien du Sud du pays, tout en affirmant adhérer à l’argumentation développée par les chefs de l’État et du gouvernement au sujet du bien-fondé de la position des Nations unies, concernant ce repli, a-t-on indiqué de mêmes sources. M. Berry a mis l’accent sur la solidité des relations entre le Liban et l’organisation internationale. Il n’en demeure pas moins que le chef du Législatif a informé son interlocuteur qu’il ne partageait pas son point de vue concernant le dossier des hameaux de Chebaa ou la ligne de retrait. Il a insisté sur le fait que la «ligne bleue» définie par l’Onu ne représente pas le tracé frontalier dont il est question dans la résolution 425. Concernant l’aide prévue aux habitants de la bande frontalière, M. Annan a assuré devant son hôte qu’une réunion des pays donateurs se tiendra à Beyrouth, sans toutefois en fixer la date. Il a par ailleurs confirmé que l’État hébreu avait remis à la Finul les cartes localisant les mines plantées par les Israéliens en plusieurs points de la bande frontalière, précisant que les Casques bleus ukrainiens attendus prochainement à Beyrouth se chargeront des opérations de déminage. Auparavant dans la journée, le président de la Chambre avait débattu de la mission d’Annan avec l’ambassadeur d’Iran au Liban, M. Mohamed Ali Sabhani, ainsi qu’avec M. Hussein Husseini. Ce dernier a contesté le choix de M. Terjé Roed-Larsen comme envoyé spécial des Nations unies. Au terme de son entretien avec le président de la Chambre, M. Sabhani a indiqué qu’il avait informé ce dernier du résultat de la visite du secrétaire général de l’Onu à Téhéran. De son côté, M. Husseini a «vivement regretté la position faussée du Conseil de sécurité». Le député de Baalbeck-Hermel a exprimé l’espoir que la visite au Liban de M. Annan débouchera sur une «révision de cette position injuste à l’égard du Liban» avant de considérer comme «une grave erreur» la décision de l’Onu de dépêcher M. Terjé Roed-Larsen dans la région, dans le cadre des préparatifs au retrait israélien du Liban-Sud.
Le secrétaire général de l’Onu a assuré M. Berry, durant son entretien avec lui en fin d’après-midi, qu’il est déterminé à saisir le Conseil de sécurité au cas où l’État hébreu refuserait de mettre fin à ses empiètements sur la frontière internationale, a-t-on appris de sources proches du chef du Parlement. Au terme de sa visite d’une demi-heure à Aïn...