Liban-Sud - Annan présente un nouveau rapport au Conseil de sécurité Déploiement des Casques bleus suédois de la Finul

Quarante-quatre soldats suédois, spécialistes du déminage, ont rejoint hier la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a-t-on indiqué auprès de la force internationale. Les Casques bleus suédois, arrivés lundi soir à Beyrouth, se sont installés à Bourj Qalaouieh, où se trouve le quartier général du contingent finlandais de la Finul, au Liban-Sud, a-t-on précisé. Une cinquantaine de soldats ukrainiens, les premiers de quelque 1 000 soldats de plusieurs pays attendus en renfort de la Finul, étaient arrivés le 27 juin. Il s’agissait des premiers éléments des 650 Casques bleus, des soldats du génie spécialisés dans le déminage, envoyés par Kiev au Liban pour la première fois et dont le reste doit arriver au Liban par mer, courant juillet, avec les équipements leur permettant de traiter les quelque 130 000 mines éparpillées sur 900 km2. Le 19 juin, le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, en visite au quartier général de la Finul, à Naqoura, avait annoncé un renfort d’un millier de Casques bleus dès juillet, venus de pays actuellement contributeurs, ainsi que de Suède et d’Ukraine. Les neuf contingents actuels de la Finul, forte de 4 500 soldats, viennent des pays suivants : Finlande, France, Ghana, Inde, Irlande, Italie, Népal, Pologne et Fidji. Le rapport hebdomadaire Sur un autre plan, le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a présenté lundi au Conseil de sécurité le rapport hebdomadaire de la Finul sur l’état au 10 juillet des empiètements sur la ligne bleue tracée par les Nations unies à la suite du retrait israélien du Liban-Sud. Ce rapport, cité par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane et dont copie a été remise à Israël, distingue deux types de violations : le premier a trait à l’emplacement de la barrière métallique israélienne et le second à l’utilisation par Israël de territoires libanais. En tout, le rapport répertorie douze violations, cinq du premier type et sept du second. Le rapport souligne, concernant la première catégorie, que la barrière doit être déplacée par Israël dans ces points pour être conforme à la ligne bleue. Les sites concernés ne sont pas identifiés par des appellations géographiques mais uniquement par des codes. Dans l’un des cas, la barrière enfonce la ligne bleue sur cinq mètres de profondeur et 33 mètres de longeur. Un autre cas présente un empiètement de 12 à 19 mètres sur une distance de 850 mètres. Pour ce qui est de l’autre catégorie d’empiètements, il s’agit dans cinq cas d’une extension en territoire libanais du chemin de ronde de l’armée israélienne. Dans le sixième cas, l’Onu note la présence d’équipements de contrôle relevant de l’armée israélienne au-delà de la ligne bleue. Quant au septième et dernier cas, qui consiste en une extension d’une position israélienne, il est en cours de rectification, selon le rapport.