Electricité - Les branchements illicites dans la banlieue sud en cause Traboulsi : pas de normalisation avant septembre

M. Sleiman Traboulsi, ministre des Ressources hydrauliques et électriques, a fini par lâcher le morceau. L’état déplorable de la distribution du courant n’est pas dû au manque de fuel, aux bombardements israéliens, aux liaisons inexistantes ou fortement endommagées. Non, c’est la canicule et la canicule seule qui est responsable. Mais alors, toutes les raisons invoquées ces derniers jours ?… Allons, nous n’allons pas chicaner pour quelques malheureuses phrases, lesquelles d’ailleurs – vous verrez que l’on finira par nous sortir cet argument bien de chez nous – ont été isolées de leur contexte. Les choses étant ce qu’elles sont, et dans le pays que l’on sait, il n’y aura de retour à la normale, comprendre de distribution du courant électrique vingt-quatre heures sur vingt-quatre heures, qu’en septembre prochain, c’est-à-dire quand il commencera à faire moins chaud. Cela, ce n’est pas nous qui le disons mais le ministre lui-même. Lequel table sans doute sur le fait que d’ici là, soit les malheureux abonnés à cette EDL auront oublié les promesses ministérielles – mieux vaut avoir la mémoire courte au Liban –, soit on sera définitivement retourné à l’ère de la chandelle (plus que probable du train où tout va, pardon s’en va), soit encore M. Traboulsi sera retourné à sa chère Cour des comptes. L’autre découverte faite par le ministre, et qui n’est pas d’ordre météorologique celle-là, est qu’il existe sur le réseau quelque 300 000 embranchements illicites, notamment dans la banlieue sud où «les pressions étant trop fortes, des transformateurs explosent parfois», occasionnant des coupures prolongées. À propos, quid du rapport de l’Inspection centrale mettant en cause l’ancien conseil d’administration ? Il a été transmis hier à la brigade criminelle qui doit entamer son enquête dans les heures à venir, sous la supervision du procureur général Adnan Addoum.