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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Censure Mise au point de la Sûreté générale

Suite à une information parue en page 4 de notre édition du vendredi 16 juin courant dans laquelle nous critiquions la saisie de plusieurs journaux et périodiques étrangers après le décès du président syrien Hafez el-Assad, nous avons reçu de la Sûreté générale les précisions suivantes : l «Les lois libanaises en vigueur définissent les règles de la censure des médias locaux et étrangers et ont confié cette mission à des institutions spécialisées. l Dans le cadre des prérogatives qui lui sont accordées, la direction générale de la Sûreté générale étudie tous les journaux et magazines en provenance de l’étranger et dont la distribution n’est autorisée qu’après contrôle de la part de cette direction. l La censure, en dépit de la minutie des lois qui la réglementent, demeure discrétionnaire et ne peut donc être confiée à des fonctionnaires subalternes. La décision se prend, par conséquent, au niveau du directeur général et du ministre de l’Information. l Dès le début du régime actuel, des instructions très précises ont interdit toute atteinte aux libertés, surtout la liberté d’expression. Les médias locaux vivent actuellement cette situation et ne sont soumis à aucune censure préalable. l Quant aux publications provenant de l’étranger, le contrôle exercé par la Sûreté générale ne vise nullement à interdire les pensées, les opinions ou les prises de position politiques. Il se base sur les principes suivants : empêcher la diffamation et toute atteinte à la dignité du chef de l’État et des chefs d’État des pays frères et amis, l’incitation aux dissensions confessionnelles, l’atteinte aux bonnes mœurs, à la souveraineté de l’État et à ses relations extérieures ainsi que toute incitation à collaborer avec l’ennemi. l Régulièrement, et surtout dans les circonstances délicates, des campagnes de presse sont orchestrées contre le Liban et la Syrie alors que les crimes commis par Israël sont passés sous silence. Il est bien connu que le Liban et la Syrie sont actuellement la cible d’une campagne visant à faciliter l’adoption des thèses israéliennes. Il est également évident qu’une campagne diffamatoire a été déclenchée à l’occasion du décès du président Assad dans le dessein de porter préjudice à sa mémoire. l En conséquence, l’interdiction des médias en question ne peut être considérée comme une censure car rien ne peut être caché à l’ère de l’Internet. Il s’agit donc d’une sanction morale contre des médias dont personne n’ignore qu’ils subissent l’influence directe ou indirecte d’Israël. En conclusion, la direction générale de la Sûreté générale estime nécessaire l’application de telles mesures pour faire comprendre aux parties concernées que leurs idées et leurs critiques sont acceptées mais que leurs campagnes haineuses sont refusées, même s’ils tentent d’exploiter la situation sous couvert de la liberté d’expression. Nous n’ignorons pas, malgré votre adoption de ce slogan pour défendre des opinions néfastes et tendancieuses, que vous-mêmes ne le respectez pas du fait de la censure préalable que vous pratiquez sur votre quotidien et sur vos correspondants au cas où l’un d’eux sortirait du cadre de la politique que vous vous êtes tracé. Certains de ces derniers ne s’exposent-ils pas parfois à des blâmes pour avoir écrit en faveur d’une ligne donnée, même si leurs écrits demeurent objectifs ? Et ceux parmi votre personnel qui persistent à écrire des articles contraires à votre politique conservent-ils leur place au journal ? Reproduisez-vous toujours intégralement les informations qui vous sont communiquées par les agences de presse, ou bien conformément à une politique donnée visant à mettre en évidence ce qui lui convient et à occulter le reste, même si ce reste est authentique et important ?».
Suite à une information parue en page 4 de notre édition du vendredi 16 juin courant dans laquelle nous critiquions la saisie de plusieurs journaux et périodiques étrangers après le décès du président syrien Hafez el-Assad, nous avons reçu de la Sûreté générale les précisions suivantes : l «Les lois libanaises en vigueur définissent les règles de la censure des médias...